dimanche 28 juin 2009

Carnet de Voyage I: Kamakura

Kamakura est une petite ville près de la mer, à seulement une heure de train de Tokyo. J'ai eu l'occasion d'y aller plusieurs fois et à différentes saisons. La première fois il faisait encore froid, nous étions en plein hiver. Quant à la seconde fois, j'étais accompagnée d'Onigiri à qui je voulais faire découvrir ce petit coin sympa!

La ville de Kamakura est célèbre pour ses temples, il y en a absolument de partout! L'idéal est de s'arrêter à la station Kita-Kamakura qui comme son nom l'indique est au nord (kita) de la ville. En effet, juste à côté de cette station se trouve ce qui est pour moi le plus joli temple qu'il est permis de voir dans cette ville: le Engaku-ji. Et un peu plus loin, le temple Hase-Dera et le fameux Bouddha géant.















J'aime tout particulièrement ce temple parce que l'ambiance y est très spéciale. C'est le genre d'endroit où on se sent immédiatement appaisé et où on s'émerveille pleinement de ce qui nous entoure. Loin d'être austère, ce temple met la nature à la fête. On est forcément touché par ces statues en pierre mousseuses où des pièces de 1 yen sont glissées dans tous les interstices (je leur ai enfin découvert une utilité!), par les jardins en pleine effervescence ou par les charpentes impressionnantes des portes ou les gravures sur bois visibles un peu partout.



























Bref, des plantes, de la pierre et du bois, le cocktail parfait pour se sentir ressourcé.





Et si vous avez de la chance, au terme d'une petite ascension, tout en dégustant un jus de yuzu, vous pourrez voir le Mont Fuji, au loin, qui veille sur la ville. Et pourquoi pas faire sonner cette grosse cloche!

Avec le Mont Fuji

Sans le Mont Fuji, mais on l'aura quand même vu à la suite d'une course effrenée à Enoshima.







La ville en elle-même abrite beaucoup de restaurants et de commerces traditionnels. La spécialité artisanale de la ville est la laque. Vous pouvez donc trouver une foule d'objets d'art décoratif en laque rouge, mais les prix sont complètement délirants donc à moins d'avoir une certaine fortune personnelle, vous devrez vous contenter de regarder. Pour les bourses les plus vides, il y a également un Mc Do près de la gare.








Après s'être restauré un peu dans la ville, qui est à quelques 3km du Engaku-ji, nous sommes parti à la recherche d'un autre temple qui m'avait particulièrement marqué lors de ma première visite: le Hase-Dera. Le trouver aura été beaucoup moins difficile que prévu, il suffit en fait de suivre les panneaux indiquant la statue de Kannon. Ce temple est beaucoup moins vaste que l'ensemble constitué par le Engaku-ji. Mais c'est plutôt une bonne chose, parce que mine de rien nos petite jambes commençaient à fatiguer un peu!





On sentait bien que le printemps était arrivé, les japonais commençaient à dégainer leurs appareils photos en masse afin de capturer les premières fleurs en train d'éclore sur le fait.






A noter que ce temple possède de très jolies carpes Koi, qui rappliqueront dans la seconde dès que vous approchez de l'eau. On sait jamais, des fois que vous leur filiez à bouffer. Mais cette "attraction" ajoute indéniablement au charme des lieux.








Mais ce temple est aussi connu pour ses "armées" de statues en pierre, que les touristes étrangers s'empressent généralement de prendre en photo sans vraiment chercher leur signification. Et pourtant, quand on la connait on se sent déjà beaucoup moins léger. Les Jizo représentent les nouveaux nés disparu (fausses couches, enfants morts-nés ou mort peu après leur naissance). Quand une mère perd son bébé, elle vient au temple et habille un Jizo. C'est pour cela que certains d'entre eux portent des vêtements, qui auraient du être destinés à un enfant ou confectionnés spécialement pour l'occasion. Comme je le disais, tout de suite on rigole moins.










Enfin, il ne faut pas rester focalisé uniquement sur cette partie du temple qui est un peu triste, même si elle est belle. Le Hase-Dera est également doté d'une assez belle collection de statues bouddhistes ésoteriques. 




Ici, une statue de Bodhisattva accompagnée de ses 4 gardiens qui écrasent le mal (un pour chaque point cardinal).


En conclusion, un très joli temple avec des statues très variées et un magnifique jardin. On peut aussi accéder à une petite grotte assez impressionnante, mais le jour de ma visite elle était fermée. N'ayant pas de photos de la grotte datant de ma première venue, je ne peux évidemment pas vous en montrer.






Daikoku, le dieu de la richesse. Toucher son ventre porte bonheur!

Attention aux faucons, ils pourraient vous piquer votre Mc Do.
Je rigole pas.


Et voici la coqueluche de Kamakura, le grand Bouddha. C'est la deuxième plus grand représentation de Bouddha au Japon, la plus grande statue se trouvant à l'intérieur du temple Todai-ji à Nara (près de Osaka). J'ai aussi eu l'occasion de le voir, mais je trouve celui de Kamakura plus impressionant. Premièrement parce qu'il est à l'extérieur, mais aussi parce qu'il est plus expressif. 





Des touristes avec des fringues qui font peur.

Et parce que les japonais ont toujours le "mot" pour rire, voici les sandales de Bouddha. A taille "réelle".

Après toutes ces belles choses, nous nous sommes dépéchés de rallier Enoshima, une île toute proche, avant que le soleil ne se couche et que tout commence à fermer.