mercredi 16 juillet 2008

Home sweet home...


L'originalité quand on s'apprête à s'expatrier à près de 15 000km de sa terre natale c'est qu'on doit trouver un appart' sans l'avoir visité. Cette chose totalement impensable dans une ville comme Paris, où la plupart des appartements pour une personne sont des poulaillers rafistolés dans tous les sens pour paraître habitables, est totalement possible à Tokyo.

Un conseil si vous êtes confrontés à cette situation. Surtout ne vous lancez pas dans la recherche d'un appartement à louer via les méthodes classiques. Ou alors soyez prêts à vous prendre pas mal de portes dans la gueule en tant que gaijin (étranger) et prévoyez un compte en banque suffisamment garni pour vous permettre d'aligner l'équivalent de 6 mois de loyer (dont vous ne récupérerez presque rien à votre départ) pour entrer dans le logement.

En fait le meilleur moyen c'est soit de trouver un homestay, c'est à dire un japonais qui accepte de vous accueillir chez lui pendant la durée de votre séjour. Dans ce cas vous avez intérêt à aimer l'idée de vivre dans la promiscuité avec des gens que vous ne connaissez pas. Soit, vous pouvez faire appel à une agence spécialisée qui loue des guesthouse et des appartements uniquement aux étrangers. La plus connue d'entre elles est Sakura House, elle dispose d'un choix d'appartements et de guesthouses assez impressionnant. Mais elle profite également de sa notoriété pour gonfler un peu ses prix donc si vous avez des critères assez souples et un budget un peu serré essayez de voir auprès d'une autre agence.

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé une guesthouse qui m'a l'air fort sympathique dans le quartier de Nihombashi, en plein cœur de Tokyo. L'appartement compte 5 chambres dont une partagée par 2 filles. On sera donc 6 étrangers de différentes nationalités à vivre dans le même logement pour une durée plus ou moins longue (le minimum étant un mois). Pour ma part je serai étudiante, mais il n'est pas exclu que je me retrouve avec des chercheurs ou des travailleurs de divers secteurs.

Ma chambre fait à peine plus de 8m², c'est donc assez petit mais elle est très lumineuse et dispose d'un petit balcon qui peut s'avérer tout à fait sympathique. Même si les parties communes n'ont pas l'air top, je pense que je vais bien me plaire. De fait, le plus grand avantage de l'appart' est clairement sa situation dans Tokyo, je suis à 25mn de Keio et surtout.. à 10mn d'Akihabara. Et, si jamais je viens à me lasser du coin, rien ne m'empêche de changer de logement en cours d'année. D'après ce que j'ai compris les démarches sont très simples et il n'y a aucun frais supplémentaire. \o/


La photo au début du message est celle de ma future chambre... d'autres prises par moi-même arriveront dans quelques semaines (je rappelle que je n'ai jamais visité cet appartement).

Sueurs froides et palpitations à l'approche du jour J


Le jour du départ approche de plus en plus. La réservation de mon billet d'avion il y a quelques semaines m'a fait prendre conscience de ce qui se mettait en marche.

Je décolle donc le 8 septembre à 13h15 de Paris CDG pour poser le pied sur le sol japonais 11h40 plus tard, c'est à dire le 9 septembre à 7h55, heure japonaise). L'avantage c'est que si j'arrive à fermer un peu l'œil dans l'avion je ne devrais pas me prendre un violent jet lag dans la tronche. Enfin... je dis ça mais mon expérience avec les avions est pour l'instant totalement nulle puisque je ne suis jamais monté dans l'un de ces grands oiseaux de ferraille auparavant.

Demain je quitte Paris pour retourner chez mes parents en attendant mon départ. Ça va être la première fois que je retourne à la "maison" pour une période aussi longue depuis que je suis venue m'installer sur la capitale, il y a 2 ans de cela. Et je me rends maintenant compte de tout le chemin que j'ai parcouru depuis que j'ai quitté le nid familial. Le Japon sera sans doute l'étape ultime de mon émancipation vis à vis de ma famille (que j'adore, du reste).

J'ai profité de mes derniers jours à Paris pour me constituer des rations de survie en bouquins de japonais. Parce qu'il faut bien imaginer que je n'ai pas fait de japonais depuis maintenant plus d'un an. J'ai donc intérêt à sérieusement m'y remettre pour ne pas être trop perdue à mon arrivée et assurer à mon examen du 13 septembre (joyeux anniversaire!) qui doit évaluer mon niveau de langue. J'ai clairement l'intention d'apprendre un maximum alors autant ne pas perdre un semestre à revoir des notions que l'on connait déjà. Mais outre cet examen d'anniversaire (qui fait quand même bien chier), je pense que je vais chérir le fait d'avoir des bouquins de japonais qui expliquent la grammaire en français. Parce que ce que je ne vous ai pas encore dit c'est que je vais avoir des cours de japonais EN japonais. Et vu le niveau général des japonais en anglais je ne me fais pas trop d'illusions sur la capacité de mes profs à m'expliquer un point de grammaire dans la langue de Shakespeare.


Même pas peur! >:)