lundi 24 novembre 2008

Putain de recyclage nazi!

Je vous avais précédemment dit que les japonais n'étaient "quand même pas des nazis du recyclage". J'implore la clémence, j'étais jeune et candide à l'époque! Ou plus précisément, j'étais encore vierge de toute corvée de recyclage.


Non content d'avoir changé le planning des corvées à la dernière minute, Sakura House m'a aussi refilé la semaine de recyclage la plus galère. La semaine What The Fuck avec un jour férié dedans. Un jour férié qui fait que les petites boîtes bleues et les petites boîtes jaunes et bah elles étaient pas là. En plus, comme ça fait 2 semaines que tous ceux qui sont de corvée se tirent justement cette semaine là bah y avait un sacré paquet de bouteilles à descendre. Mais mes colocs ils sont gentils, vous comprenez, je suis la faible fille, j'ai des touts petits bras et y a pleiiiiiiin de bouteilles. Alors pour l'aider on va tout foutre dans un sac transparent, ça sera plus facile à descendre! 

Moi je ne voyais naivement que les bouteilles de plastique, il flotte à mort, je me dis que je vais pas me faire chier à trier surtout que je sais pas où se trouve le putain de filet où on doit mettre les bouteilles (lui aussi manque à l'appel). Tant pis! Je balance mon sac sur le sol et là j'entends "Schklooong". Oh putain les cons! En fait le sac il est aussi blindé des 2 packs de cannettes de bière qu'ils ont vidé à leur super soirée avec plein de gens qui ont fait du bruit jusqu'à 4h du mat' il y a 2 jours de cela. Et d'un déodorant (qui n'a rien à foutre là) et d'une bouteille de dissolvant PLEINE (qui n'a rien  foutre là). 

Passe justement dans le coin un charmant jeune homme qui me voit galérer pour éventrer mon sac de bordel afin d'essayer de tout mettre bien. Aide totalement bienvenue, alors qu'au même moment son parapluie en plastique transparent se fait la malle parce que non seulement il flotte comme vache qui pisse depuis ce matin, mais en plus il y a du vent. Il m'aide vite fait, cours après le fauve, le ferme et revient m'aider. Il s'appelle Will, est canadien mais étudie en Angleterre et n'est à Tokyo que pour un mois. Il fait partie des joyeux lurons du 7ème étage, ceux qui organisent des soirées sur le toît. Je pense qu'on entendra donc à nouveau parler de Will prochainement!

Bon, c'est pas tout mais, une fois la partie bouteilles en plastique à peu près correctement effectuée (parce que je doute que ça soit le bon filet mais je m'en branle très sincèrement, surtout que j'ai un acolyte qui savait pas plus que moi quoi faire donc ma conscience est totalement légère! fin de la parenthèse plus longue que la phrase initiale.) bref, une fois la partie tranquille effectuée se pose LA question: qu'est ce que je fous de tout ce qu'il me reste ?! Y a pas les caisses de couleur puisqu'on est un jour férié (enfin je suppose), elles ont pas été distribuées. Et j'vais quand même pas laisser mes 12 cannettes libre comme l'air, se faire emporter par le vent, j'ai bien trop de "conscience écologique" pour ça. 

C'est là que m'est venue l'idée courageuse la plus conne que j'ai jamais eue (donc courageuse mais avant tout stupide). Les planquer dans un autre sac d'ordures qui traine dans le coin. J'ai donc plongé les mains dans ce merdier à la recherche d'un sac ouvert.  J'ai trouvé un sac ouvert dans lequel planquer mes objets illicites, mais j'ai aussi trouver moults petits habitants de 10cm tout à fait craquants. Maintenant je sais que je ne suis pas une fillette, maintenant je sais que je ne suis pas une vraie insectophobe. Parce que j'ai pas crié, je suis restée digne. Mais, iiiiiiiiirk, des cafards quoi! 

A la suite de cette fabuleuse péripétie j'ai donc échangé deux mots avec mon jeune sauveur (c'est d'ailleurs là où j'ai récolté des infos). Et j'ai un peu halluciné quand il m'a tendu la main en me sortant un "Nice to meet you". Ca faisait très série américaine: moi trempée jusqu'aux os, puant les ordures, les mains dégeulasses serrant la main d'un bel américain qui me balance un sourire charmeur. J'ai un peu hésité avant de prendre sa main, le regardant avec des yeux qui lui criaient "nan mais t'es vraiment sûr que tu veux que je fasse ça ?", mais devant son insistance j'ai fini par sceller le pacte de la crasse avec lui. 

Maintenant je vais aller prendre une douche. Parce que je sais pas si c'est à cause de ma clim' qui me souffle de l'air parfum crevette (merci la bouffe asiatique) ou parce que c'est moi qui pue la crevette (merci le recyclage) mais l'odeur qui flotte autour de moi n'est pas du tout sexy aux yeux de mes narines. 

Ah, dernier détail nazifiant. Cette corvée on est normalement censé la faire entre 7h et 8h du matin. Genre je suis en VACANCES et je vais me lever pour faire CA. Qu'ils aillent tous griller en enfer avec les cafards! 

dimanche 16 novembre 2008

La guesthouse se vide.


Pas mal de changements ces derniers jours au niveau de mes colocataires. Notre chinois, qui ne parlait pas un traitre mot d'anglais, pas plus que le japonais en fait, est parti la semaine dernière (en nous laissant des bières gratuites, c'était un bon gars finalement!).

Le canadien nous a également fait une sortie, très peu remarquée puisque j'ai découvert la chose en vérifiant sur le site de Sakura House si les chambres vacantes de notre étage étaient déjà réservées. Il ne nous a pas dit au revoir, j'ai envie de dire que c'est un départ à l'image de la personne. Il passait plus de temps à traquer la petite nippone qu'autre chose, ce que je trouve plutôt triste comme motivation pour passer un an au Japon (il n'essaye pas d'apprendre la langue, il ne cherche pas à visiter).

Demain ça sera au tour de Kira de nous quitter (que le canadien avait d'ailleurs essayé de draguer bien lourdement, c'est elle qui m'avait dit qu'il faisait une fixation sur les asiatiques). Avec moi, c'était la seule occidentale et aussi la seule personne à bien parler anglais (j'ai un léger problème avec l'accent des indiens, et puis ils ne sont pas super chaleureux). Du coup j'ai un peu les boules. J'espère que les chambres vacantes vont rapidement se remplir! J'ai carrément envie de voir de nouvelles têtes!

Mon rêve ? Un québécois. :P

Petites impressions sur l'enseignement.


Cela fait maintenant presque 2 mois que j'ai fais ma rentrée à Keio University. C'est selon moi bien assez pour pouvoir se forger une opinion sur la philosophie qui est derrière le système scolaire nippon.


J'ai eu quelques problèmes avec mes professeurs parce que j'étais un peu larguée niveau vocabulaire. Ils font régulièrement des rapports sur nous, on se sent un peu comme des rats de labos (du genre, tous mes professeurs savent que je suis asthmatique et j'ai loupé un cours à cause de ça).

Voilà le principal souci auquel je me heurte. On est censé apprendre environ 180 à 250 mots par semaine, et ce qui est très bien c'est qu'on nous les apprend progressivement en classe (à l'aide de petits panneaux illustrant l'action ou l'adjectif dont il est question). Ce système se base sur la répétition.. orale. Du coup tous ceux qui ont une mémoire visuelle ou pire photographique (ah bah merde c'est mon cas) ne retiennent strictement rien de ce qui se fait en classe., alors que les autres retiennent à peu près 80% du vocabulaire qu'on y voit Quand on se renseigne un peu auprès des élèves, c'est étonnant de constater que tous ceux qui ont une mémoire visuelle sont largués au point de vue du vocabulaire et qu'on leur a demandé de rétrograder de niveau (ce qu'on a tous refusé, donc maintenant on nous le demande environ une fois par semaine jusqu'à ce qu'on craque, m'enfin on a tous de très bonnes notes à côté donc on ne craquera pas!).

Enfin, très bonnes notes... ça dépend du point de vue duquel on se place Pour moi avoir une moyenne oscillant autour de 85% me semble loin d'être inacceptable. La moyenne minimale à avoir pour valider étant de 60%, comme en Belgique. Mais pour mes profs, avoir moins de 90% voire 95% c'est très moyen... va comprendre.

D'ailleurs, on ressent bien cette mentalité du "tout doit toujours être parfait" en classe. Ici, la classe n'est pas fait pour apprendre mais pour pratiquer. On considère que vous avez déjà du faire l'effort d'apprentissage dans votre coin ou alors que répéter un verbe 3 fois suffit à savoir à quoi il sert, tout comme voir une structure grammaticale pendant 5 mn est bien assez pour l'utiliser couramment. De fait, vous n'avez aucun droit à l'erreur en classe, vous êtes d'ailleurs noté sur la justesse de vos réponses. Le vieil adage qu'on nous a tous répété au moins une fois quand on était petit, à savoir "Ce n'est pas grave de se tromper en classe, on est là pour apprendre", n'a visiblement jamais passé la frontière japonaise.

Autre fait remarquable, un professeur n'ira jamais remettre en question sa méthode d'enseignement. Si un élève galère alors c'est forcément la faute de l'élève qui est trop stupide ou pas assez travailleur. Ca ne peut en aucun cas être la méthode d'apprentissage qui ne lui est pas adapté. J'ai envie de dire, c'est évident! Un professeur ne peut pas se "tromper".

Tout ça est parfois assez frustrant. Mais bon je résiste, je sais très bien ce que je vaux, sans doute bien mieux que mes professeurs. Maintenant j'essaye de le leur prouver, j'envoie cordialement chier ma coordinatrice quand elle me parle de rétrogradation de niveau en prenant tous les torts sur la gueule (tant pis hein!) et en lui disant que je vais travailler plus. Pour le moment ça marche, et puis assez rapidement elle va devoir arrêter de me proposer tout ça parce qu'on est déjà à la moitié du semestre et on a maintenant terminé le programme du niveau où elle veut absolument que j'aille (équivalent à un an de japonais en fac).

vendredi 14 novembre 2008

La version japonaise du casse-tête.


Le Japon est un pays assez paradoxal en matière d’écologie. Je vous avais déjà dit que les fruits étaient systématiquement emballés, parfois individuellement, et pour les plus beaux on pousse même le vice jusqu’à mettre un filet de protection anti-choc. Mais ça ne s’arrête pas là, quand on va dans un kombini et qu’on achète quelque chose à manger ou une boisson en carton, on va vous donner les couverts en plastique ou la paille qui vont avec. Et pas des couverts en plastique bas de gamme, non, des couverts en plastique super rigides et d’une dimension largement au dessus de la moyenne. Bref, ce ne sont que des exemples, mais pas besoin d’être un génie pour déduire que le mode de vie des japonais génère énormément de déchets.

Toutefois, ils ont une politique de recyclage très stricte et apparemment plutôt bien suivie puisque près de 20% des déchets sont recyclés à ce jour. D'un autre côté, lisez ce qui suit et vous verrez qu'on a pas vraiment le choix, ici le recyclage n'est pas une option.

Au Japon il n’y a pas de local poubelle, ou alors ils sont tellement bien planqués que j’en ai jamais vu. De fait, vous devez descendre vos déchets le jour du ramassage, laissant les sacs devant votre immeuble, à même le sol. D’ailleurs les sacs ont ainsi une chance non négligeable de se faire massacrer par les corbeaux, je vous reparlerai de ces saletés un peu plus loin.

Mais là où ça commence à devenir un peu plus drôle, c’est que si le ramassage a lieu en général au moins 4 fois par semaine (ça dépend de votre arrondissement) tous les types de déchets ne sont pas pour autant ramassés le même jour… Donc déjà il ne faut pas se planter de jour, ce qui pour quelqu’un comme moi, comprendre qui ne sait jamais quel jour on est, est plutôt compliqué.

Avec tout ça, on en vient petit à petit aux catégories de déchets, et c’est là où ça devient encore plus drôle. Il y a donc les déchets recyclables, les déchets combustibles (ramassés 2 fois par semaine) et les déchets non-combustibles. Ca ne vous parle pas dit comme ça ? Et bien à moi non plus ! Et franchement il y a de quoi devenir complètement dingue. J’ai beau régulièrement réviser mes ordures, je suis toujours aussi nulle (ça fait vraiment pitié dit comme ça).

Commençons par ce qui est recyclable. La veille du recyclage on va mettre en bas de votre immeuble 2 petites caisses en plastique, une bleue et une jaune. La bleue est prévue pour accueillir les bouteilles en verre. La jaune est là pour accueillir les canettes/bouteilles en métal (hors aérosols). Et enfin, il y a un filet transparent où on doit mettre les bouteilles en plastique. On peut aussi en profiter pour balancer du carton, mais si vous en avez beaucoup vous allez encore une fois vous faire chier, parce qu’il faut trier les types de cartons papiers par famille et les attacher ensemble. Ouais rien que ça ! Donc votre vieille pile de journaux, faut la ficeler après avoir pris le soin de plier chaque journal en 4. Même traitement pour votre pile de magazines, sauf que là pas besoins de les plier (les japonais ne sont pas non plus des nazis du recyclage). Évidemment tout ce qui est à recycler doit être parfaitement propre, en théorie on est censé laver les bouteilles qui contenaient autre chose que de l’eau (j’insiste lourdement sur le en théorie).

La corvée de recyclage terminée, passons aux déchets combustibles. Là non plus ce n’est pas triste. Si le mode de fonctionnement est simple (juste à poser la poubelle au pied de l’immeuble), le tri est encore plus galère ! Sont donc considéré comme combustibles : les restes de nourriture (j’imagine donc qu’un cafard est combustible, pour répondre à Nadia), les plantes/branches/feuilles en petite quantité, coupés en morceaux d’environ 50 cm et attachés ensemble, les vêtements, les matières grasses non liquides, le papier (ouais, c’est pas recyclable) et les coquillages (ce qui n’est pas franchement évident). Pour le reste, démerdez vous ou faites comme moi, mettez tout dans la poubelle non-combustible ! Je sais, je suis une vilaine fille, mais j’ai une vie moi !

On pourrait donc définir les déchets non combustibles comme étant « tout ce qui va pas dans une autre catégorie ». En gros ça comprend tout ce qui est en plastique, les aérosols, les appareils électriques de petite taille (qui en France sont à mettre dans la poubelle jaune du recyclage), le verre cassé (et on est censé coller une étiquette « dangereux » sur le sac), tout ce qui est en cuir, tout ce qui est en caoutchouc, tout ce qui est en aluminium, les néons et les piles.

On peut donc résumer tout ça en quelques mots: c’est tellement le merdier qu’il faut avoir un BTS recyclage pour jeter ses poubelles au Japon.

En plus, même si vous êtes ultra consciencieux et dévoué pour la nature, les corbeaux peuvent donc tout foutre en l’air (au sens propre, même si le résultat est plutôt sale). Ici les corbeaux n’ont rien à voir avec les petites corneilles françaises, qui passeraient pour des moineaux face à leurs homologues nippons. Un corbeau ça fait environ 50cm de haut. L’autre jour quand je suis sortie, il y avait un bon gros corbeau posé sur la petite pile de sacs poubelles se trouvant à l’entrée de mon immeuble. La bestiole m’arrivait au niveau du visage. Et à la vue de son bec bien long et bien pointu je ne faisais pas la fière, c’est le genre de scène qui nous rappelle immanquablement les Oiseaux de Hitchcock, avec la musique de Psycho en fond sonore.

D’ailleurs, le maire de Tokyo lutte apparemment sans relâche contre ces oiseaux de malheur. En tout cas c’est ce que j’ai lu sur le site « Le Japon pour pas un rond ». Site un poil extrême dans sa définition de « pour par un rond », qui vous explique où sont les meilleurs endroits pour poser sa tente à Tokyo (et au passage sympathiser avec les SDF qui vous entoureront) et surtout… comment chasser les corbeaux.

Allez, morceau choisi :
« Le plus facile c'est de tendre un piège, vous devrez d'abord trouver une poubelle public munie de filets de protection, une fois la poubelle idéale trouvée, il ne vous reste plus qu'a relever le filet et le tendre de manière a laisser assez de place pour que les karasu (corbeaux) puissent pénétrer a l'intérieur. Vous pouvez, par exemple, vous positionner caché derrière la poubelle, mais les karasu n'ayant pas peur des hommes ce n'est pas la peine d'élaborer une technique de camouflage surdéveloppée. Une fois que le karasu se sera introduit sous le filet ce sera un jeu d'enfant de l'attraper en relâchant ce dernier sur lui. Ensuite, a vous de jouer pour le vidage de tripes, etc... ». J'en ai l'eau à la bouche!

J’ai envie de dire, ils sont fous ces gaulois !

mercredi 12 novembre 2008

Chaine musicale ?

Je m'autorise pas beaucoup de hors-sujet sur ce blog, et parce qu'il faut bien commencer un jour, voilà le premier bon gros article 100% hors sujet. Onigiri, regarde ce que tu me fais faire!

Le concept de cette chaine c'est de laisser le mode aléatoire de iTunes expliquer ou refaire votre vie, avec plus ou moins de succès. 13 questions (un bon chiffre ça) 13 titre de chanson avec leur interprète en réponse.

Comprenez que je fais ça uniquement parce que je ne peux pas consciemment me brouiller avec Onigiri alors qu'on va passer 2 semaines tous les deux dans ma chambre de 8m² quand il va venir à Tokyo en mars! (je suis sûre qu'il m'en voudrait à mooort si je répondais pas). Pour des raisons diplomatiques j'ai donc mis le mode shuffle de mon iPod à chauffer, en le secouant vigoureusement (oui on a une relation très particulière, je le lèche, je le secoue, des choses de la vie quoi).


1. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Iron Maiden - Gangland

Si je devais chercher à rattacher un élément de mon état du moment à ça, je dirais que je dois me faire violence à chaque instant pour bosser comme une folle et que ma vie est totalement chronométrée afin d’arriver à tout boucler (mange en moins de 10mn préparation comprise, dors 6h, douche toi en 5mn, "marron sur le mont blanc" 1h de détente avant de devenir dingue, etc…).

C’est peut être bien du crime organisé en fait.


2. Comment les autres vous voient ?

Yage- Anders Leben ?

Cette chanson s’appelle Anders Leben, soit "vivre autrement" en teuton.

Pour l'analyse pas capilotractée du tout, on pourrait dire que comme je suis au Japon mon mode de vie a beaucoup changé (enfin pas tant que ça finalement). En tout cas c'est sûrement comme ça que mon entourage le perçoit.

Pour une explication un poil plus large et aussi un poil plus tirée par les cheveux... On me voit peut être bien comme quelqu'un "vivant autrement". Encore une fois, bien que je sois avec plein de gens d'horizons différents, j'ai pas l'impression d'entrer dans un moule. Avoir le cul entre 3 chaises, c'est ma spécialité (je suis très souple). J'ai aucune vraie bande de potes, on m'appelle pas pour me demander si telle ou telle soirée me branche (en revanche on me raconte le lendemain à quel point elle déchirait tout).


3. Quelle est l’histoire de votre vie ?

Amanda Woodward - Ecarté du Lucre

J’espère bien que ça sera pas trop l’histoire de ma vie quand même. J’ai envie de gagner du pognon moi ! Mais j’ai pas une âme de requin, ça c’est clair. Et puis j’ai pas besoin d’énormément de choses matérielles pour être bien (mais j’préfère quand même vivre dans l’opulence, faut pas déconner!).


4. Quelle chanson pour votre enterrement ?

Kulara - Two Suns Day

Kulara c’est un groupe japonais, complètement barré dans sa musique de surcroît. J’ai donc aucune idée de ce que peuvent bien être les paroles puisqu’elles sont en japonais (contrairement au titre). Et j’ai pas non plusla moindre idée de ce qu’ils ont bien pu vouloir dire à travers ce titre.
Mais ouais, j’espère qu’il y aura du soleil le jour de mon enterrement. C’est suffisamment chiant de mourir pour qu’en plus il pleuve !


5. Comment allez-vous de l’avant dans la vie ?

Yage - Save the Fear Slave

Bon bah je crois qu’elle est bien tombée celle là. Pour aller de l’avant j’essaye juste de pas être esclave de mes craintes. Pour le moment ça marche plutôt bien. :D


6. Comment être encore plus heureux dans la vie ?

Envy - Your Shoes and the World to Come

C’est peut être une des chansons les plus mélancoliques que j’ai dans iTunes. Pas cool de la part de mon lecteur ! Mais bon, c’est aussi une des plus belles.

Le titre parle de chaussures, je pense que les coups de pieds au cul ça peut pas mal aider a être heureux.


7. Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie ?

Llorah - Nos ombres jalouses

Alors là je ne vois vraiment pas. Je ne suis pas du tout d’une nature jalouse, qui est un sentiment plutôt craignos d’ailleurs.

Mhhhh… peut-être mon ombre est jalouse de moi parce que j’ai tellement la classe que je lui fais de l’ombre ? :D


8. Pour décrire ce qui vous ravit... ?

Iron Maiden - Fear is the Key

Je déteste avoir peur par dessus tout. Les vrais films d’horreur c’est un truc avec lequel j’ai beaucoup de mal, pareil avec les survival horror. Bref, j’ai jamais aimé m’infliger volontairement de la peur.

Donc encore une fois je crie, OBJECTION !


9. Votre boulot pour vous c’est... ?

Llorah - Echos

La bonne question! Un truc résonne souvent dans ma tête, ça ressemble à "qu’est ce que je vais deveniiiiiiiir, veniiiir, niiiir".


10. Que devriez-vous dire à votre Boss ?

Iron Maiden - The Evil that Men Do

Tous des salauds ces patrons!
En fait c'est con mais j’en ai pas, à moins qu’on considère Richard Descoings le boss de Sciences Po comme mon boss. Sauf que j’lui en veux pas à ce bon vieux Richard. Même s’il fait plein de choix ultra contestables qui décrédibilisent entre autre notre diplôme (et lui même ?).


11. Pour vous l’amour c’est... ?

Iron Maiden - Fear of the Dark

Je crois que j’aime être amoureuse à peu près autant que je déteste ça. Parce que tu évolues dans l’inconnu. D’autant plus si t’as pas les mêmes conceptions que ton partenaire.


12. Pour vous la sexualité ça doit être... ?

Iron Maiden - Moonchild

Décidément, iTunes est vraiment pas sympa. Moonchild étant une chanson qui parle de damnation et de la mort d'un nouveau né. Que ça soit clair, je ne suis PAS nécrophile!


13. Bloguer, pour vous c’est... ?

A Cage it falls into – Envy

Je ne doute pas que dans le cas de certaines personnes, bloguer est un geste montrant un enfermement dans leur narcissisme ou tout autre travers.

Enfin pour ma part, c’est pas comme ça que j’appréhende le fait de bloguer. Je me refusais à ouvrir un blog pour parler uniquement de ma gueule et ce depuis des années. Et là je prends véritablement mon pied à écrire (j'y passerai bien plus de temps d'ailleurs). Ca me manquait réellement de gratter des pages et des pages, même si écrire sur un clavier ce n'est pas tout à fait la même chose qu'écrire de façon manuscrite.

Truman Capote considérait que l’écrivain était aliéné par son besoin d’écrire. C'est peut être vrai. Bien que peu de blogs soient le fait de personnes pouvant légitimement se revendiquer comme écrivain (le mien y compris).


Bon, j'espère que tout ça aura au moins permis à quelques lecteur qui ne m'ont jamais parlé de me connaître un peu mieux. Même si c'est le genre d'exercice à peu près aussi fiable qu'un horoscope.

Keio-Waseda: le match!

Chaque année a lieu un tournois de baseball entre 6 universités de Tokyo, le 東京六大学野球連盟,Tōkyō roku daigaku yakyū renmei (yakyû veut dire baseball en japonais). Mais en fait on s'en fout un peu des autres équipes, parce que ce qui fait le folklore de cette rencontre c'est avant tout le Sôkeisen, le match Keio-Waseda (enfin les matchs, puisque c'est un tournois, il faut faire le match aller et le match retour). Les deux universités sont rivales de longue date, même en cours on nous a appris des phrases signifiant qu'en gros Waseda c'est tous des petites bites (enfin pas littéralement, mais l'idée de fond qui revient c'est celle-là). Et ce match est tellement important qu'on nous donne notre journée afin d'y aller. Sauf que cette année c'est tombé un samedi et un dimanche... pas de chance!



En face, l'équipe de Waseda, avec leur mascotte-ours (j'aime particulièrement sa petite goutte de transpiration).


Quoi qu'il en soit, Waseda était champion avant de jouer ce match. J'ai assisté à celui de dimanche et ils nous avaient battu 3-1 le samedi, conquérant ainsi le titre. C'était donc plus un match pour l'honneur qu'a livré Keio. Mais quel match! Score final 9-3. Et ça aurait pu être bien pire, à de nombreuses reprises Waseda nous a éliminé alors qu'on avait un joueur sur chaque base, prêt à alourdir la note définitivement en cas de home run.



Pour ceux qui n'y connaissent rien au base ball, en gros il y a deux phases: une d'attaque (où on batte) et une de défense (où on doit rattraper la balle et bloquer les bases pour éliminer les joueurs adverses). Je vais passer les détails mais quand l'équipe A est en phase d'attaque et que leur batteur réussit à batter une bonne balle, il faut qu'il courre le plus vite possible pour atteindre la première base (carré blanc au sol) voire une base encore plus avancée avant que les défenseurs de l'équipe B ne ferment les dites base (en envoyant la balle à un joueur de leur équipe qui "garde" la dite base).




Si le joueur de l'équipe A se retrouve entre 2 bases que l'équipe B a réussi a fermer avant qu'il n'atteigne l'une des deux, il est éliminé. Si un joueur de l'équipe B rattrape la balle que le batteur de l'équipe A a envoyé avant qu'elle ne touche le sol, le batteur est éliminé.

Si le joueur de l'équipe A parvient à revenir à son point de départ (que ça soit en une ou plusieurs fois) il fait gagner un point à l'équipe. On parle de home-run dans le cas où la balle sort du terrain et va dans le public qui se trouve en face du batteur. Dans ce cas, la défense est impuissante et ne peut pas bloquer la moindre base (bah ouais, ils peuvent pas aller la chercher dans le public). Tous les joueurs occupant des bases peuvent alors retourner tranquillement à leur point de départ et leur équipe touche le jackpot niveau points.

C'est un poil compliqué, j'ai vraiment schématisé à mort et mes explications sont donc assez inexactes. Mais bon j'espère que ça aura permis aux néophytes de comprendre un minimum comment ça marche.

D'ailleurs, même un parfait néophyte pouvait profiter du match sans trop s'emmerder (bien que ça ait sûrement été un peu long: 3h de match et on nous a fait venir 3h avant, on a donc passé 6h dans les tribunes). Parce que ce qui a fait le sel du match c'est aussi tout le cérémonial qui l'entourait. Hymnes, cheerleaders, supporters, etc...



D'ailleurs la rivalité se voyait finalement peu. Les cheerleaders de Waseda sont venu dans notre "camp" pour nous faire une petite démonstration, on a chanté l'hymne de Waseda, etc... (et inversement). Mais il y a déjà eu des incidents, en revanche je ne sais pas à quand remontent les derniers ou si ce cérémonial a été mis en place pour instaurer une atmosphère de rivalité dans le respect qui n'existait pas auparavant.

Bon, sur ce je vais vous laisser savourer mes vidéos. Il se trouve que je n'ai malheureusement pas de logiciel de montage (j'ai pas du l'installer en pensant ne pas m'en servir... quelle co... idiote!).








-j'en rajouterai quand j'aurai trouvé un moyen d'en alléger certaines, Blogger ne veut pas de vidéos de plus de 100Mo, du coup il n'y a que des vidéos concernant Waseda puisque je les ai filmé beaucoup moins longtemps que les supporters de nos rangs!-

Ah ouais, on a quand même un pote qui a réussi à récupérer l'unique balle ayant atterri dans nos tribune (faut dire que la balle devait être sacrément foirée pour faire un tel détour... on était quasiment derrière le batteur).

Tourisme à Tokyo

Pas grand chose à raconter, les photos parleront d'elles même. Je vous avait déjà présenté rapidement Shibuya et Asakusa dans divers articles.

Shibuya c'est le pôle où je me retrouve généralement quand il est question de sortir dans Tokyo, alors que je vais plutôt à Asakusa après les cours histoire de changer un peu d'atmosphère. Mon pôle shopping étant Ginza, que je vais bien finir par présenter un jour!

Parce que je pense un peu à vous, j'ai enfin eu l'occasion de prendre une photo de Hachiko. C'est assez rare que la vue de cette statue soit aussi dégagée vu le nombre de personnes qui attendent autour. Ce qui en fait d'ailleurs un point de rendez-vous pas si pratique que ça.




Ensuite, voilà une petite photo d'une ruelle à proximité du temple d'Asakusa. Beaucoup moins de touristes (ou alors des touristes japonais), une ambiance traditionnelle qui me rappelle ce que je peux trouver dans mon quartier, dans une moindre mesure (j'y découvre de nouveaux petits temples tous les jours).




C'est tout pour cette fois!

samedi 8 novembre 2008

Ma poulette, Terry, y a qui ?


Je m'excuse pour ce titre absolument infâme. En fait je voulais juste filer la recette dont je parlais dans le précédent article. D'ailleurs je suis à peu près certaine que c'est plus ou moins illégal, mais bon, tant pis. :P

Voilà donc comment faire du poulet teriyaki pour deux personnes (si vous voulez en faire plus, à vos calculettes).

Ingrédients:
- 240g de cuisses de poulet désossées. C'est très chiant à désosser, essayez d'en trouver qui ont déjà subi ce sort. Surtout gardez bien la peau! Cette recette est prévue pour des cuisses de poulet uniquement, mais on doit pouvoir adapter, le tout je pense que c'est de prendre un morceau pas trop sec).
- un peu d'huile
- 50ml de sake (si vous en avez pas, de l'eau fera l'affaire)
- 50ml de sauce soja (à trouver dans n'importe quelle grande surface, rayon cuisine du monde)
- 50ml de mirin (ça se trouve aussi en grande surface, même rayon, au pire je peux vous garantir que Monoprix en vend)
- de l'extrait de gingembre liquide (j'en ai jamais trouvé, à la place j'utilise du sirop de gingembre, mais avec extrême modération).

1. Prenez une fourchette et faites des ptits trous dans votre bout de poulet, côté peau.

2. Préparer la marinade. C'est assez simple: prenez un grand bol ou un petit saladier et mettez le sake (ou l'eau), la sauce soja, le mirin et l'extrait de gingembre (une petite cuillère, 5ml) ensemble. Puis enfin, le poulet.

3. Laissez mariner. Là non plus ça demande pas de talent particulier, suffit de le retourner de temps en temps au cours des 20 minutes que dure ce procédé magique.

4. La cuisson n°1 (oui, oui): Mettre un peu d'huile dans la poêle (une bonne cuillère à café devrait être suffisant); chauffer à feu moyen; égoutter le poulet et le mettre dans la poêle, côté peau en dessous. Et surtout conservez précieusement la marinade.

5. Quand la peau est bien dorée et même plutôt grillée à certains endroits, on retourne le poulet histoire de faire cuire son autre côté. Mettez un couvercle sur la casserole et laissez cuire 8mn à feu doux.

6. Réservez votre poulet. On a plus besoin de lui dans l'immédiat. Maintenant on s'occupe de la marinade! Essuyez bien la poêle avec du sopalin et versez la marinade dedans. Le but c'est de faire réduire la marinade de moitié (une partie s'évapore jusqu'à ce que le volume initial soit divisé par deux), tout ça se passe sur un feu moyen.

7. On récupère notre poulet et on le met dans la poêle, avec la marinade qui a réduit. On le couvre bien de sauce de partout, faut que ça caramélise un peu (mais pas trop sinon ça devient vraiment du caramel).

8. On retire le poulet de la poêle (on laisse la sauce tranquille) et on le coupe en lamelles (cf. photo au début de l'article, piquée sur le net). C'est là où on sent tout l'intérêt pratique d'avoir conservé la peau! Ca évite que des petits morceaux se barrent à droite et à gauche.

9. On peut accompagner tout ça de quelques haricots verts croquants qu'on fait juste revenir dans une poêle avec un peu de matière grasse mais ce qui se marie le mieux c'est encore le riz. Comme je suis une gourmande j'aime bien rajouter un trait de sauce sur mon riz, mais c'est pas obligatoire.

Vide stomacal

Le Japon c'est aussi un pays dans lequel il peut ne rien se passer, ou en tout cas pas grand chose. Ou alors c'est aussi parce que ces derniers temps je ne suis pas trop à l'affût de nouvelles conneries à raconter ici. Parce qu'en réalité il ne se passe pas vraiment "rien".



Je dois actuellement trouver le temps de monter les vidéos que j'ai prises au match de baseball Keio vs. Waseda, mais je pense que ça n'arrivera pas avant la semaine prochaine parce que niveau boulot j'ai une semaine de folie. Plein d'interros de prévues, des interros à rattraper, une tonne de kanjis à apprendre, des exos. Bref, la routine commence à se mettre en place, mais quand on a pris du retard et bien la routine elle est pas cool du tout!

Heureusement, j'ai déjà un gain de temps conséquent depuis que je vis ici: la bouffe. J'ai pas le matos pour cuisiner décemment et de toute façon je n'ai pas le budget pour acheter de la nourriture occidentale (qui coûte un rein). Mes skills en cuisine japonaise approchant pour l'instant le néant (en dehors de mon poulet Teriyaki que je dois à "Leçons de cuisine" sur DS) je bouffe extrêmement souvent au Mc Do (à dire "maku" à Tokyo et "makudo" à Osaka, encore une différence régionale d'une extrême importance!).

Le Mc Do japonais a quelques différences avec celui que l'on connait en France. On peu y manger un Mc Ebi (hamburger à la crevette, Nicolai a testé et il était déçu car il n'aimait pas les crevettes et n'en a pas senti le goût... oui ce garçon est étonnant) ou bien encore un Mega Mac. Le Mega Mac c'est le truc que vous avez en photo au début de l'article. Un hamburger "super badass" avec 4 steaks. Vu le prix de la viande dans le supermarché à côté de chez moi il me faut bien ça pour ne pas crever la dalle.