lundi 29 septembre 2008

La "timidité" des japonais.

L'autre soir je suis allée boire un coup avec Asuka qui m'a ainsi fait découvrir le sake. Si vous avez déjà goûté du sake en France, il y a de grandes chances pour qu'on vous ait servi du sake chinois, qui est bien à base de riz mais dont on a pas retiré l'enveloppe, et toute la différence se situe là.


Ici, on nous a servi du sake japonais, fabriqué à base de riz dont on a non seulement retiré l'enveloppe mais aussi plus ou moins poli le grain pour n'en garder que le meilleur. Et comme ce qu'on nous a servi étaient de bons "crus", les différents sake qu'on a goûté se buvaient froid.

D'ailleurs, cet alcool est tout à fait comparable au vin puisqu'en fonction de la qualité de la terre et par la suite du traitement du grain on peut avoir des goûts très différents. Mais cet article n'a pas pour thème "le pouvoir de l'alcool à délier les langues japonaises", j'arrête donc ce bref exposé alcoolique là.

Le sujet dont je voulais vous parler est effectivement bien en rapport avec la timidité, ou plutôt ce qu'on considère comme de la timidité, mais en aucun cas avec l'alcool. Mon petit exposé n'avait que pour but de poser le décor, qui était ma foi plus que sympathique.

Pourquoi est-ce que je dis "ou plutôt ce qu'on considère comme de la timidité" ? Tout simplement parce que pour les japonais cette façon d'être n'a rien à voir avec de l'anxiété ou un quelconque trouble. C'est une question d'éducation et de culture.

En effet, au Japon, quand vous parlez à quelqu'un, vous devez avant tout vous préoccuper des sentiments que peut éprouver votre interlocuteur. Est-ce que vous êtes en train de cordialement l'emmerder avec ce que vous racontez ? Est-ce qu'il est fatigué ? Est-ce qu'il a faim ? Forcément ça court-circuite un peu la spontanéité de la discussion et débattre d'un sujet devient plus que délicat si vous devez constamment faire attention à ne pas mettre votre interlocuteur mal à l'aise. D'ailleurs si vous essayez de parler politique avec un japonais vous risquez de rencontrer quelques difficultés.

Mais attention, ça ne veut pas pour autant dire qu'un japonais ne pourra pas construire ses propres opinions, simplement qu'il se gardera de les exprimer s'il n'est pas certain qu'elles sont partagées par son ou ses interlocuteurs. De la même manière, il ne faut pas confondre le fait de se préoccuper de ce que ressent l'autre avec celui de craindre ce que l'autre peut penser de nous. Dans l'histoire, on ne compte finalement que peu par rapport à notre interlocuteur.

Alors évidemment tout ça est relativement théorique et je suis persuadée que de nombreux japonais ne se gênent pas pour régulièrement piétinner ces principes. Mais il est bon de savoir qu'ils sont toujours plus ou moins présents dans l'esprit du japonais qui se trouve en face de vous. Que c'est un automatisme dont il aura du mal à se défaire, et dont il ne voudra d'ailleurs sans doute pas se défaire puisqu'après tout l'étranger, ici, c'est nous. Enfin, ça aide aussi à comprendre pourquoi le français, réputé pour sa grande gueule et sa capacité à tout critiquer même ce qui semble a priori ne pas être critiquable, peut choquer. 

dimanche 28 septembre 2008

Parce que je bosse aussi... un peu!

Le 22 septembre j'ai fais ma rentrée dans le JLP (Japanese Language Program) de Keio. Je suis niveau 2, le plus intensif, c'est à dire qu'on se tape l'équivalent de deux ans de fac de japonais ce semestre. MIAM!

On a entre autre eu droit à notre distribution de bouquins pour le semestre et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a été gâté. En 4 mois on va avoir l'immense plaisir de boucler pas moins de 7 bouquins faisant chacun entre 100 et 250 pages.

Mais dans notre pile de bouquins, il n'y avait pas que des bouquins. On a ainsi eu une petite frayeur quand on a vu qu'on avait deux cassettes à écouter régulièrement. Pas qu'on soit flemmards (enfin oui mais non!), mais les cassettes il faut bien les écouter avec quelque chose, et les lecteurs de cassettes ici aussi c'est préhistorique.  Heureusement Keio a eu l'excellente idée de nous fournir en Walkman Sony. 


J'aurais jamais imaginé qu'on puisse encore produire des Walkman quelque part dans le monde, et encore moins au Japon qui est un pays tout ce qu'il y a de plus avancé technologiquement parlant. Mais après tout au Japon on boit encore du Dr Pepper et du Canada Dry donc pourquoi pas! 

Le 22 septembre constituait finalement plus une rentrée officielle qu'une rentrée à proprement parler. On a principalement eu droit à des discours, sans doute passionants, mais conduits uniquement en japonais. D'ailleurs sur la photo tout en haut vous pouvez voir Tanaka-sensei, notre prof principale (c'est elle qui tourne la tête), qui nous a également abreuvé de mystérieuses paroles pendant près de 15 minutes. Elle est très gentille, limite maternelle.


Je n'ai finalement retenu qu'une unique information perdue au milieu de tous ces discours: Keio a été fondé avant Waseda, notre ennemi de toujours. D'ailleurs, la date du match de baseball Keio vs. Waseda arrive à grands pas. Le moment venu, je ne manquerai pas de faire un petit article histoire de retranscrire un peu l'ambiance de ce jour attendu chaque année avec la même frénésie.

Mais parlons un peu des cours! Premier fait très agréable on a toujours 3h de cours par jour, pas une de plus ou de moins, ce qui laisse le temps de découvrir le Japon tout en faisant des progrès constants. C'est d'autant plus appréciable qu'on a systématiquement des devoirs du jour au lendemain. Mais comme c'est grosso modo toujours sur les même bouquins qu'il faut travailler, on peut anticiper nos futurs devoirs et prendre de l'avance pendant le week end.

Deuxième fait peut être encore plus appréciable: nos profs aiment leur métier. On change de prof tous les jours, chacun ayant sa spécialité pédagogique et donc une "matière" différente (grammaire, kanjis, conversation, etc...). Tout se déroule dans la bonne humeur, ce qui est fortement aidé par l'entente générale qui règne. On se connait encore relativement peu, mais on est une classe de 14 personnes seuement et chacun semble avoir le désir de connaître un peu mieux les autres ce qui facilite grandement le contact. La majorité des étudiants viennent de Corée, talonnés de près par les français (ou francophones si on ajoute Fred, qui est belge), viennent ensuite les taiwanais à égalité avec les hollandais (2-2) puis enfin la Suède et la Pologne qui ne comptent qu'un seul représentant chacun.

Histoires shibuyesques.

Je suis loin d'habiter près de Shibuya mais la ligne de métro qui passe juste à côté de chez moi, la Hanzomon, mène directement vers ce paradis de la décadence que représente ce quartier, le tout moyennant le sacrifice de 190 yens et de 25minutes.

Enfin il y a plus désagréable qu'un trajet en métro à Tokyo, bien que les transports reviennent vite extrêmement cher (comptez environ 150€ par mois si vous êtes raisonnable), les lignes sont toutes climatisées et les wagons sont d'une extrême propreté. L'heure de pointe dans la ligne 4 à Paris et l'heure de pointe sur la Hanzomon line n'ont donc pas grand chose à voir. 

Autre différence notable, à Paris les usagers du métro font la gueule, à Tokyo ils dorment. J'ai d'ailleurs rapidement pris le pli et je n'ai plus aucun mal à m'endormir dans le métro tout en restant suffisamment attentive au noms des arrêts qui défilent.

Tout ça nous mène donc à Shibuya où je me rends régulièrement pour, dans le désordre, faire du shopping, aller boire un coup, squatter les bornes d'arcade d'un game center. Mais je l'avais déjà dit, Shibuya c'est parfois très comparable à un zoo. Quand tu te poses à côté de Hachiko (j'y reviendrai un jour), point de rendez vous très prisé, tu as l'occasion d'observer des individus plutôt étranges. Ainsi j'ai déjà vu un gaijin aux cheveux longs d'environ 55 ans repartir avec une petite lycéenne japonaise, qui avait 15 ans à tout casser, sous le bras. Dans l'ensemble il faut reconnaître que les gaijins ont des gueules qui ne seraient pas sortables chez nous, pas mal ont clairement inscrit sur leur tête "puceau forever" au mieux, "raté" dans le pire des cas. Et après ça on s'étonne que les japonais aient une mauvaise opinion des étrangers... 

Heureusement, parfois on croise des choses nettement plus marrantes, une japonaise super branchée avec un sac FION, par exemple. C'est une marque de luxe chinoise qui très bizarrement n'a jamais essayé de s'implanter ailleurs qu'en Asie. Et là je dois dire qu'effectivement leur modèle de sac largement inspiré de la marque Louis Vuitton... sent un peu du fion, justement.


Et maintenant quelques petits photos pour vous présenter un peu mieux Shibuya et ce qu'on peut y faire.

Au fond à gauche vous pouvez aperçevoir un des bâtiments du célèbre 109, centre commercial sur 9 étages uniquement dédié à la fringue branchouille pour nanas branchouilles (avec plus ou moins de succès). Au fond à droite se trouve le HMV, un énoooorme magasin de CD sur plusieurs étages là aussi. Juste à côté on peut trouver Loft, un centre commercial dédié à la maison et au bien être qui vend de tout du vélo à la poêle en passant par des meubles ou des produits de beauté.

Comme je le disais plus tôt, à Shibuya on trouve aussi pas mal de game center, bien que la plupart ne soient que des pachinko . Ici en l'occurence on s'est offert quelques petites parties de Street Fighter IV. Malheureusement on a pas pu jouer contre le CPU bien longtemps et des japonais sont rapidement venu nous battre à plate coutures. Pour vous donner une idée j'étais ultra fière de moi quand j'ai réussi à en battre un sur un round (mais sur le match j'ai pas tenu la distance).

Le clan des "réconforteurs" s'agrandit.


Bien que je n'ai nullement besoin du moindre réconfort, j'appaise ma conscience en me disant que les tas de petits trucs sucrés plus ou moins français que je m'achètent m'aident à tenir dans cette "terrible experience" que constitue l'expatriation.

Ainsi, mon pot de confiture Bonne Maman au cassis a récemment été rejoint par un pot de Bonne Maman à l'abricot et un autre à la framboise. Mes petits déjeuners sont donc on ne peut plus joyeux! Surtout que j'ai enfin trouvé du Darjeeling en sachets (et c'est pas si facile que ça de trouver du bon thé NOIR au Japon, tous des racistes!).

Je me lance également dans la collection des paquets de Kit Kat, les Pocky (Mikado) me semblent trop dangereux pour que je m'essaye à autre chose que leur version chocolat. C'est assez impressionnant de voir le nombre de parfums qui peuvent exister pour ces petits trucs qu'on ne connaît en France que sous leur aspect chocolaté. Ici en plus du chocolat au lait classique et du chocolat banc ma foi peu original, on trouve aussi des Kit Kat au raisin ou encore goût Mc Flurry. J'ai très peur d'être obligée d'en tester un au potiron quand Halloween pointera son nez! (d'ailleurs les pubs commencent déjà à fleurir de partout).

Pour le moment je me suis contentée du test "Mc Flurry Caramel Macchiato", qui a d'ailleurs été très concluant. On sent bien un petit goût de café, c'est pas trop écoeurant, bref, j'en reprendrai sûrement!

mardi 23 septembre 2008

L'histoire d'une suédois qui courait vite.


Je ne sais plus si je l'ai dit mais au cas où je vais le redire: dans la coloc' on a un suédois. Enfin on avait, plus exactement.

Le personnage avait l'air un peu flippé par la vie. Un exemple tout simple: quand il rentrait à l'appart', il courait et allait se réfugier immédiatement dans sa chambre, sans adresser la parole à qui que ce soit. Ensuite on ne le revoyait plus et il ne sortait de sa tanière que vers 1 ou 2h du matin pour se laver, faire sa cuisine, etc...

D'ailleurs l'autre nuit il a eu la surprise de me croiser en sortant des chiottes vers 2h du matin, s'il avait bu le diable en personne sa tête n'aurait sans doute pas été différente.

Mais en plus de vivre la nuit, le "swedish guy" (personne ne connaît son prénom) nous a gratifié d'un déménagement de 2h à 4h du matin. J'ai pas réalisé tout de suite ce qui se passait, j'entendais bien le bruit mais j'aurais pas été capable de le localiser plus que ça. Jusqu'au moment où il a commencé à trafiquer je sais pas quoi situé sur la cloison en bois qui sépare nos deux chambres. Une cloison super insonorisée d'à peu près 1cm d'épaisseur. Après je crois qu'il a commencé à démonter des meubles, avec une visseuse. Et moi pendant ce temps là j'étais dans mon lit avec une très forte envie de lui dévisser la tête.

Je n'ai donc pas dormi. Ce qui me fout d'autant plus les boules que les gars du 7ème étage avaient organisé une super soirée à l'autre bout de Tokyo et que j'y avais été sympathiquement conviée. J'avais d'abord dit oui puis j'ai réalisé qu'une soirée qui commençait à 23h allait se terminer à 5h du matin et que j'étais peut être un p'tit peu trop crevée pour tenir le choc. Je leur ai donc posé un lapin histoire de dormir un peu (d'ailleurs faut que j'aille déposer un ptit mot d'excuse dans leur boîte aux lettres moi :P).

On devrait prochainement avoir un nouvel arrivant, son identité et sa nationalité restant pour le moment un grand mystère pour tous!

samedi 20 septembre 2008

Une pomme rouge, mais pas empoisonnée.

Le monde est super bien fait. Si vous avez suivi l'article juste en dessous, ce soir j'ai pas mangé grand chose. Et là, qui frappe à ma porte de chambre ? Kira, une des filles les plus douces et gentilles que j'ai pu rencontrer ces dernières années, aussi une de mes colocataires.

Il y a 2 jours elle a oublié ses clefs et comme elle partage sa chambre, avec la coréenne, et qu'on ferme toujours notre porte en partant, elle s'est retrouvée coincée le soir venu. Quel rapport avec mon repas ? J'y viens.


Kira devait rejoindre des amis ce soir là et son plan était resté dans sa chambre, avec toutes ses affaires ainsi que son argent. Je lui ai donc prêté mon PC pour qu'elle localise sa soirée, puis mon portable pour qu'elle appelle ses amis et qu'ils viennent la chercher à la station de métro parce que c'était vraiment trop compliqué. Comme elle avait pas un sou en poche je lui ai aussi passé 200 yens (2 $) c'est à dire vraiment que dalle mais juste assez pour un ticket de métro (j'avais plus un poil de monnaie). 

Si elle a frappé à ma porte c'était donc pour me rendre mon argent, mais pas seulement, elle m'a aussi offert une jolie pomme. Slaanesh avait évoqué dans l'un de ses commentaires le fait qu'on offrait couramment des fruits au Japon, pour remercier quelqu'un entre autre, en voici la parfaite illustration. Et vraiment ça ne pouvait pas mieux tomber!

Cette fille va vaiment me manquer quand elle s'en ira dans 3 mois, elle s'impose petit à petit comme l'âme, le liant de notre petit groupe. Je ne sais pas grand chose d'elle d'ailleurs, si ce n'est qu'elle est américaine, tient une galerie d'art aux States et qu'elle est au Japon pour affaires.

J'ai eu l'occasion de rencontrer des américain(e)s à Sciences Po, et dans l'ensemble j'avais été extrêmement déçue par leur manque de curiosité et de solidarité. Donc je suis d'autant plus heureuse de pouvoir nuancer mes premières impressions. 

Le Diable est dans ta nouille!

Ce soir c'était nouilles instantanées. Ce plat est totalement inratable, il suffit de mettre un verre d'eau chaude dans le pot et d'attendre un peu que Dieu fasse le reste. Le repas promettait donc d'être bon à défaut d'être très raffiné.

Sauf que non. J'ai rarement bouffé un truc aussi dégeulasse. Non pas que les nouilles instantanées soient mauvaises, mais rien ne m'indiquait que mes nouilles étaient goût CREVETTE. Parce que les crevettes fraiches, c'est très bon, mais les mini crevettes toutes séchées qui ont séjourné des semaines dans un petit pot en plastique au dessus d'un tas de nouilles précuites ça n'est pas bon, mais alors pas bon du tout!

En voyant les crevettes je me suis dit que ça allait passer. J'ai balancé la garniture en priant pour que mes nouilles aient uniquement le goût de nouilles. Mais la desagréable impression qui persiste sur ma langue, c'est à dire celle d'avoir léché une petite vieille qui aurait étalé de la naphtaline sur sa peau, me laisse dire que je me suis plantée et pas qu'un peu. 

Pourquoi je me suis plantée aussi pathétiquement ? Tout simplement parce que j'ai eu l'inculture d'ignorer qu'au Japon, contrairement à partout ailleurs dans le monde, le pot de Cup Noodle de base, avec le design et les couleurs de n'importe quel autre pot de Cup Noodle de base étranger, était en fait à la crevette! Bah oui mais bien sûr, c'était EVIDENT!

Donc au Japon il existe non seulement une version Seafood, mais aussi une version crevette. Et franchement je me demande bien ce qu'ils ont pu mettre dans la version Seafood, du coup. Parce que là je suis en train d'imaginer des huitres lyophilisées reposant sur un petit amas de nouilles précuites, attendant sagement qu'un con de gaijin pense que ses nouilles seront à la crevette pour sévir! Et j'vais vous dire tout de suite, ce con ça ne sera pas moi!

Enfin tout ça nous prouve que le Diable est vraiment partout, même là où on l'attendait le moins.

jeudi 18 septembre 2008

Le Japon m'aime!

Aujourd'hui je suis allée faire un peu de shopping "d'urgence" à Ginza. Rien de très japonais dans le fond puisque je me suis rendue chez Zara, marque qu'en temps normal je n'aime pas du tout (ça fait vieille bique, je ne suis pas une vieille bique).

Avant de partir de France j'avais desespérément fait toutes les boutiques de fringues que je connaissais, y compris Zara d'ailleurs, dans l'espoir de trouver un pantalon. J'étais pas loin de pleurer à chaque fois que l'essai se concluait pas un cuisant échec (du style t'as 20cm dans le dos et on voit ton cul, il te manque 20cm pour fermer ce pantalon, surprise! c'était un slim et ta cheville ne passe pas, ton ventre est aussi plat que tes cuisses sont grosses laul, tu l'as rembourré avec quoi ton cul ?, t'étais beaucoup moins musclée la dernière fois qu'on s'est vu, etc...).

Et là, miracle. Je flash littéralement sur un petit jean bleu clair délavé. Je le chope en 34. Je l'essaye. PERFECT! Ce coup-ci j'avais aussi envie de pleurer, mais de joie. 

Finalement je suis repartie avec le jean et 2 petits hauts un poil plus féminins que la moyenne de féminité de ma garde robe, ce qui fait pas de mal!



En fait il semblerait que ça ne soit pas exactement la ligne classique de Zara, mais leur ligne TRF. Je l'avais jamais vue en France. Enfin bon. :P




Voilà également une petite tunique bien sympa que j'ai trouvée à Shibuya (le paradis de la poufiasse). Avec en guest star un paquet de Pocky (Mikado) qui s'est incrusté sur la photo.

Parlons un peu de mon quartier!

Je vis à Nihombashi depuis maintenant dix jours, j'ai donc eu le temps de connaître un peu mon quartier et je dois dire que je l'aime beaucoup. Pourtant, au début quand je disais à des japonais que j'allais vivre à Nihombashi ils faisaient une drôle de tête. Il faut dire qu'à l'origine c'était un quartier d'affaires, mais pas seulement! Nihombashi c'était aussi le coeur d'Edo, l'ancien nom de la capitale au temps des shôgun. Et ça se ressent encore aujourd'hui dans le fait qu'il subsiste un air de tradition bien plus marqué qu'ailleurs.

De plus, ces dernières années, de nombreuses familles seraient venu s'installer à Nihombashi. Le quartier est très bien situé, grâce aux nombreuses stations de métro accessibles on peut facilement se rendre à n'importe quel point stratégique de Tokyo en moins d'une demi-heure. Pour vous donner un aperçu, j'ai une ligne directe pour Ginza (2 stations), Akihabara (2 stations), Tokyo (énorme station centrale, toujours à environ 2 stations), Asakusa, Shibuya, etc... Mais ces données n'ont pas changé depuis plusieurs années, les japonais ne se sont donc pas mis à habiter ce quartier uniquement pour cette raison ces trois dernières années. A priori la raison principale c'est la mise en place de nombreuses politiques sociales et éducatives ainsi qu'un système plus efficace pour faire garder ses enfants. 

Puis constatez par vous même, le matin je suis "forcée" de passer devant un temple carrément sympa, celui de Suitengu Mae, je croise aussi de vieilles maisons coincées entre de grands buildings, il y a des arbres, il y a la rivière pas loin. C'est vraiment un coin agréable. Même l'autoroute "volante" qui passe juste à côté de chez moi je l'aime. Il y a plus esthétique mais je la vois comme une curiosité, et en plus elle n'occasionne pas de bruit. 


Vous voyez le panneau bleu ?
Et bien ma rue est à 2 m.

Réconfort pour estomac.


Non pas que mon estomac ait réellement besoin du moindre réconfort. Il se porte en effet fort bien, la nourriture japonaise étant tout autant du goût de mes papilles que de mon système digestif.

D'ailleurs je suis assez fière de moi dans la mesure où j'ai enfin réussi à faire fonctionner mon rice cooker. C'était assez laborieux puisqu'il est entièrement en japonais, tout comme sa notice d'utilisation. Mais maintenant c'est bon! A toute heure du jour ou de la nuit je peux manger un bon bol de riz blanc, gluant à souhait, avec mes baguettes en bois pleines d'échardes achetées au combini du coin.

Je suis donc un régime "typiquement japonais" puisque je me gave de riz nature. Le riz japonais étant légèrement sucré, ce qui rend pas desagréable le fait de le manger sans sel, ni matières grasses (papa, reste avec moi, je ne te forcerai pas à en manger en février!). Le deuxième aspect "typique ou presque" de mon régime alimentaire c'est que pour le moment je ne mange pas de fruits, les prix étant prohibitifs. Pour vous donner une petite idée, à côté de chez moi il y a des pommes à 300 yens (2€). Pas cher ? Non mais c'est 300 yens LA pomme, pas le KILO de pommes. (x_x)
Un autre exemple que j'ai en tête c'est le prix d'une (petite) grappe de raisin : 550 yens. Là encore ça fait mal au fondement mais tu la manges pas en une fois donc c'est moins rude psychologiquement.

La raison de ces prix ultra élevés ? Déjà, à peu près tous les fruits et légumes sont importés. Le Japon ne possède que peu de terres fertiles puisque son territoire, en plus d'être petit compte tenu des 120 millions d'habitants qui le peuplent, est essentiellement montagneux. En gros, aller faire pousser des poires dans l'Hokkaido c'est pas une très bonne idée. Du coup, la seule production pour laquelle le Japon est autosuffisant c'est le riz et le thé (mais là je crois qu'on ne parle que de la production de thé vert japonais donc c'est pas une information ultra pertinente).

Vous allez me dire que chez nous aussi on importe beaucoup de fruits et que les prix n'atteignent pas pour autant des sommets et je suis tout à fait d'accord avec ça. D'où la seconde hypothèse que j'ai eu l'occasion de voir formulée. Tous les fruits et légumes vendus ici sont "parfaits". Votre pomme à 300 yens sera parfaitement ronde, brillante, aucun oiseau n'aura osé la goûter avant vous. Si on vous vendait une pomme 800 yens en vous disant qu'elle vient du jardin d'Eden, ça serait sans doute vrai.

Ca fait maintenant une semaine que je n'ai pas touché à un fruit, je commence à ressentir le manque, je pense que j'irais claquer quelques centaines de yens dans l'après midi parce que le jus d'orange 100% pur jus ne fait que compenser un instant l'envie de croquer dans un fruit juteux.

En attendant j'ai quand même trouvé quelque chose de merveilleux qui me fait un peu oublier ce manque. Dans un petit magasin d'alimentation à côté de ma station de métro j'ai effectivement trouvé: de la confiture. Et pas n'importe quelle confiture japonaise qui tenterait maladroitement de pomper la recette originale. Non, rien de tout ça. Ma confiture à moi c'est de la Bonne Maman! "Produit de France" comme il est écrit sur le pot. La mienne est donc au cassis ("kashisu" pour la version japonaise) et c'est un petit régal en tartine. Car dans le même magasin j'ai également trouvé du pain de mie, posé en évidence à côté des pots de confitures (mon pot avait également ses petites soeurs "Orange amère" et "Fraise" tout près de lui). Alors malheureusement ce pain de mie ne vaut pas celui qu'on peut trouver en France. Ou justement si, il vaut celui qu'on peut trouver à Leader Price. Il a un petit goût étrangement âpre qui ne se marie pas idéalement avec du sucré. M'enfin je ne vais pas chipoter pour si peu, c'est déjà un total bonheur de pouvoir s'enfiler des tartines de confiture le matin et au goûter, le tout à 12 000 bornes de chez soi.


Et si le bonheur c'était ça ?

Seulement 400 yens! Une affaire!


200 yens, 3 bananes, certes...
mais elles sont jolies!
PS: Ouais, finalement j'ai craqué. Au moins on a pas de mauvaise surprise avec un fruit, alors qu'avec des nouilles ! ...

dimanche 14 septembre 2008

Deux fois plus majeure!

Comme je le disais dans le message précédent, hier était le jour de mon anniversaire. Mais pas n'importe quel anniversaire: celui de mes 20 ans.

Outre le fait que 20 ans ça claque (demandez à Lorie, elle est très calée sur le sujet), c'est surtout l'âge de la majorité au Japon. Hier j'ai donc gagné le droit de boire! Et sûrement d'autres choses qui ne me sont pas apparues pour le moment.

Pour fêter ça on a donc décidé de se donner rendez-vous à Shinjuku avec Yoshimasa, Asuka (qui a lu dans mes pensées et nous a rejoint) et quelques étudiants francophones de Keio, Nicolaï, Nadia et Fred pour ne pas les citer. Ajoutons à cela une petite surprise, la présence de Yanice (pote de Sc Po actuellement en 2ème année, en programme Asie avec nous en 1ère année) qui a cru bon de venir faire un petit coucou à Nicolaï (ou de squatter sa guesthouse, ça dépend du point de vue). Bref, après moult péripéties pour arriver à nous retrouver dans un des plus grandes station de métro de Tokyo où deux sorties portent le même numéro (!) et alors qu'aucun francophone n'avait de keitai(téléphone portable), on a finalement réussi à se retrouver et à gratter 7 places dans un izakaya (bar japonais).

Et là, nos amis japonais ont eu l'idée vraiment géniale de commander à notre place moult petits plats où on picorait une ou deux portions à chaque fois. On a pu goûter des miettes de saumon, du poulet qui ressemblait fortement à du magret de canard, une sorte de boulette avec du tofu et du soja qui s'appelle je ne sais pas comment, des sashimis comme je n'en avait jamais vu (photo)avec du wasabi digne de ce nom, des omelettes avec du radis broyé, des tempura aux champignons, un yaki onigiri (onigiri avec du riz grillé à l'intérieur) et pour finir une petite crème brûlée faite avec du lait de soja. Le tout copieusement arrosé de bière, qui a le mérite d'être assez légère pour accommpagner idéalement un repas sans être de la flotte pour autant.

On s'est littéralement régalé, le tout à un prix restant correct (20€ par personne) et c'était assez exceptionnel de goûter à une quantité de mets aussi importante en une soirée. Ca nous a permis d'avoir un panorama assez large de la cuisine japonaise et franchement c'est plutôt encourageant!

En tout cas, je ne suis pas prête d'oublier cet anniversaire. On remet ça la semaine prochaine pour le co-anniversaire de moi et de Nadia (avec plus de monde cette fois-ci). ^^
Un petit apéro fort apetissant

Le conseil de guerre: qu'est ce qu'on mange ?

Le japonais pour les nuls.


Hier c'était le jour du test qui devait déterminer mon niveau de japonais et donc le niveau de cours que je devrai suivre pendant le semestre. D'ailleurs ce test coincidait avec mon anniversaire, mais ça on y reviendra plus tard. :P

Le test, d'une durée de 3h, était exclusivement écrit et devait tester notre capacité à lire, à écrire et à écouter (ou un truc du genre). Il se trouve que je n'ai plus fait de japonais depuis maintenant plus d'un an et que le début du premier test (qui devient de plus en plus difficile par la suite) portait essentiellement sur des leçons parmi plus compliquées que j'avais pu aborder. Pour ceux à qui ça parlera cela correspondait au dernier quart du tome 1 de Minna no Nihongo.

Bref, les japonais chargés de nous surveillé ont vite repéré que je galérais pas qu'un peu (en fait je comprenais à peu près ce qui était écrit mais pas moyen de comprendre la consigne... hum). Du coup, on m'a repris le test et demandé d'aller au fond de la salle, d'où on m'a ensuite aiguillée vers une autre petite salle où se trouvaient une dizaine d'étudiants.

Ensuite, on nous a séparé entre KIP students et JLP (bekka) students. En ce qui me concerne je suis une bekka, c'ets à dire que je veux suivre un programme centré sur l'apprentissage du japonais (les KIP students ont peu de cours de jap et beaucoup de cours sur l'économie, les relations internationales, la culture, etc... asiatique ou japonaise). Une fois ceci fait, on a rempli un petit questionnaire qui en gros nous demandait combien de temps on avait étudié le japonais et si on savait lire les hiraganas pour ensuite nous demander si on voulait être dans le niveau 1 ou dans le niveau 2.

La différence entre ces deux niveaux c'est leur intensivité. On commence à 0 dans les deux cas, mais on ne suit pas la même méthode ni le même rythme. Comme le niveau 1 allait être exclusivement des révisions et forcément être bien chiant au bout de quelques semaines pour ma part (il consiste à compléter Minna no Nihongo 1, que j'ai déjà étudié intégralement), j'ai pris le niveau 2, le niveau qui fait peur aux étudiants de Keio parce qu'il paraît qu'on a énormément de boulot. On verra bien, de toute façon comme je vais commencer par faire rpesque exclusivement des révisions, ça ne devrait pas être trop difficile. De plus, ce niveau ne se sert pas de Minna no Nihongo comme méthode, et vu l'amour que je porte à ce bouquin ça n'est pas du tout un mal. Je vais donc avoir des cours de grammaire, vocabulaire, kanjis, etc... et j'ai aussi la possibilité de choisir des cours supplémentaires pour approfondir certains points (je pense notamment prendre un cours de conversation, après tout je suis là pour ça, et un cours de kanjis parce que je suis totalement nulle dans ce domaine).

Maintenant, parlons un peu des autres élèves de ce cours... En fait je pourrais même dire: "parlons un peu de l'autre élève de ce cours", parce qu'en effet nous ne sommes que deux! Et comble du comble, l'autre élève est un belge tout ce qu'il y a de plus sympathique qui s'appelle Frédéric (non Gundream, ce n'est pas toi!). On a pas mal eu l'occasion de discuter dans un Doutor (sorte de Starbucks japonais), autour d'un mocha café pour moi et d'un café au lait pour lui, pendant que les autres terminaient leur test.

Ca été l'occasion de goûter à quelques douceurs japonaises, dont un meron pan. Et force est de constater que c'est plutôt super bon! :D

jeudi 11 septembre 2008

Nez qui cool ?



Ce que je vais dire va sans doute pas révolutionner votre vie mais ça m'a fait rire alors avec un peu de chance ça vous intriguera au moins.





Lors de mes pérégrinations à Akihabara je cherchais un casque pour Skype. Finalement j'en ai trouvé un de la marque Logicool (nom ne faisant absolument pas pitié...). Le logo me disait quelque chose et pour cause! Il s'agit tout bêtement de la marque Logitech.

J'ai découvert plus tard un indice me permettant de comprendre pourquoi une marque qui avait un nom déjà pas très original s'est sentie obligée de prendre un nom encore pire au Japon. En effet, j'ai croisé le chemin de plusieurs appareils de marque Logitec, sans le h. Je soupçonne donc cette marque d'être arrivée avant sur le marché nippon et d'avoir menacé Logitech de poursuite s'ils gardaient leur nom habituel sur leur marché.


Voilà, vous pouvez reprendre le cours normal de votre vie.

Le chant des gouttes d'eau.


Cet après midi je suis allée faire un tour à Akihabara (Akiba pour les intimes), le quartier de l'électronique. Assez rapidement il s'est mis à flotter comme vache qui pisse, rien de totalement anormal à ça puisque c'est la saison!

J'ai donc eu l'immense bonheur de pouvoir acheter mon premier parapluie de merde. Il mesure 60cm de diamètre et arbore une couleur verte des plus tendance. Je n'avais pas prévu qu'il allait pleuvoir puisque ce matin il faisait très beau. En fait ça aussi c'est assez normal au Japon et tout un commerce s'est développé autour du parapluie de merde acheté dans l'urgence. Devant de nombreux magasins on peut voir un seau plein de parapluies d'une qualité assez douteuse. La qualité n'étant pas un problème puisque ces parapluies ne rempliront leur office qu'une seule et unique fois pour la plupart. C'est pas non plus avec ça que le japonais moyen va se ruiner puisqu'il existe différents modèles allant d'environ 200 yens à 1500 yens si on recherche du luxe. Mon beau parapluie vert, lui, ne m'a coûté que 500 yens soit approximativement 3€.

D'ailleurs, grâce à ce formidable parapluie j'ai pu aller m'acheter ce pour quoi j'étais venue: un réveil. Mais comme on a pas vraiment trouvé des réveils à la mesure de nos espérances je suis repartie avec une chaine Hi-fi Sony comportant une fonction réveil (ou un réveil comportant une fonction chaine hi-fi, on peut voir ça dans le sens qu'on veut). A moi les réveils qui chantent! Adieu le stress de ne pas se lever avec le Soleil Levant (oui, toujours lui).

Et maintenant mes colocs vont avoir une première raison de me détester, mon style de musique étant... hum.. particulier (la deuxième ça sera quand je vais les forcer à récurer la moquette). :D

Mes rêveries du matin


En ce moment je me réveille tous les jours à l'aube, peut être que c'est un effet secondaire du pays du Soleil Levant. Le soleil ne ferait pas que se lever au Japon, il ferait également lever les japonais. Comment ça faut que j'arrête le sake ? En plus, je peux vous assurer que je n'ai pas bu une goutte d'alcool depuis que je suis arrivée, plus par manque de temps que parce que je suis encore mineure pour 2 jours d'ailleurs.

Hum, enfin bref, revenons à nos moutons. En plus je fais une mauvais blogueuse, je n'ai même pas précisé de quels moutons nous allions parler. Le rapport avec le fait de se lever vers 5h du matin tous les jours en fait c'est que ça me laisse pas mal de temps pour observer la rue s'éveiller depuis mon lit. Et comme je suis du genre à partager (ou parce que je suis une petite voyeuse, c'est selon) j'en profite pour prendre des photos. Parce que certes je me sens extrêmement bien dans ce pays mais pas au point d'aller me balader dans la rue à 5h du matin. C'est bien plus confortable de rester dans son plumard à scruter le monde extérieur, bien au chaud.


mercredi 10 septembre 2008

Les japonais et le français, acte I.


En allant faire quelques courses dans un 100 yens shop pour humaniser un peu ma chambre, je suis tombée sur un mug absolument fabuleux. En effet, il y avait quelques phrases écrites en français dessus, le tout ponctué de petits pictogrammes qui coupent les mots.

Voilà le texte dans sa totalité, ponctuation et majuscules soigneusement recopiées:
"Un moment de repos. un nouveau rêve est né. Le ciel hui semble plus large. Nous vous délivro ns un "goût" basé sur la vie quotidienne. Chacun a son goût; choisissez votre 75 propre goût. le temps où on 49 est distrait. merci!".

Du coup je l'ai acheté.

Comment se gaufrer avec une gaufre.

De bon matin je me suis dit que j'allais prendre mon ptit déjeuner dans une chaine de café du coin (un truc à la Starbucks sans le côté ricain). Je m'en tire pour 510yens avec une gaufre et un café mocha de taille moyenne, c'est pas cher (à peine 3€) j'y retournerai sûrement.

Ca s'annonçait très bien, sauf que comme une conne en voyant le petit sachet dans la gaufre je me suis dis: "quelle classe, ils filent même du sucre glace". Après avoir saupoudré le contenu de la chose sur la gauffre je me dis que le goût est pas très sucré pour du sucre et au même moment je vois le DO NOT EAT perdu au milieu de plein de kanjis sur le sachet vide. En fait c'était sûrement un truc contre l'humidité. Quel boulet je fais!

Finalement, j'ai préféré ne pas terminer ma gaufre, on comprendra pourquoi. :P

mardi 9 septembre 2008

"Mais c'est quand qu'elle nous parle de sa crèche l'autre!"

Evidemment, je me doute que ce qui intéresse le plus les quelques personnes qui suivent mon blog c'est l'endroit où je vis.

Déjà, voici mon adresse:
Sakura House Hakozaki-cho 37, 403
37-7 Nihombashi Hakozaki-cho,
Chuo-ku, Tokyo 103-0015

(oui, ça veut vraiment dire quelque chose).

Ensuite, je n'ai pas encore rencontré tous mes colocs pour le moment. Apparemment d'après les dire d'un suédois que j'ai croisé (donc il y a un suédois) il y a un mec indien ou quelque chose qui y ressemble, un chinois (ou un truc qui y ressemble), une coréenne (que j'ai eu l'occasion de voir et qui ne parle pas anglais ou presque mais on se démerde en mixant jap et anglais, mais vraiment sympa) qui partage sa chambre avec une américaine d'origine chinoise. En gros on est que deux non-asiatiques dans la coloc'.

Ma chambre est ultra sympa et correspond bien à la photo que j'avais mise précédemment, à la différence près que j'ai un lit à barreaux rouge qui m'arrange bien (je peux mettre mes sacs sous le lit) et une grande étagèe en métal (qui sera sans doute bientôt rejointe par une étagère plus petite et qui ferme, pour mes vêtements).

Quant aux parties communes elles sont un peu cradasse pour le moment, mais j'ai pas encore croisé de cafards donc je me dis qu'il est toujours temps de reprendre des choses en main. Quelques gestes tout simples devraient permettre d'éviter le risque d'invasion. ^^

Quelques photos arrivent. ;)





observez le pied de la poubelle, miam,
et sous la plaque chauffante y'a 5 mm de moisi/ordures

Ces petits trucs "insignifiants" mais frappants

Quand je dis que je me sens pas dépaysée cela ne veut pas dire que je n'ai rien remarqué de foncièrement différent par rapport à la France. Déjà en prenant le train depuis l'aéroport de Narita pour rejoindre Nippori (où m'attendait Asuka) j'ai remarqué qu'énormément de petites maisons avaient des tuiles bleues, c'est très chouette et ça attire pas mal le regard. Pour rester dans le "physique de l'urbanisation japonaise", les maisons sont parfois entassées à l'extrême, un peu à la manière d'un puzzle: chaque espace libre entre deux habitations doit être comblé par une troisième aux formes plus ou moins biscornues (j'en ai vu une toute en longueur, qui devait faire 3m de large, je me demande quelle gueule peuvent avoir les pièces...).

L'autre "fait" marquant c'est tout simplement la propreté des transports en commun. Vous avez déjà vu votre reflet dans le plafond d'un train, tellement celui-ci est rutilant ? Quand on pense à la ligne 4 du métro parisien il y a de quoi en prendre un coup!

Puis les gens sont gentils, oui GENTILS. Comme dans "les gens sont serviables" ou encore "une petite vieille est venu me voir et a essayé de me faire comprendre pendant 3mn que mon ticket était tombé par terre parce qu'elle pouvait pas se baisser pour me le ramasser". C'est le genre de geste qui fait vraiment chaud au coeur.

Pour rester dans le thème de la chaleur, parlons de la clim' d'ailleurs! Il y en a PARTOUT! Ce qui est très appréciable vu la température ambiante, mais, le desavantage de la clim' c'est que ça soulève bien la poussière. Du coup j'ai le nez qui me chatouille en permanence. Heureusement qu'au Japon on file des paquets de mouchoirs publicitaires à tous les coins de rue. Huhu.

I seem to be in Japan...

Commençons par le début... Déjà soyez cléments, je suis quand même un peu fracassée par mes 11h20 de vol. Ah oui, parce qu'on a finalement eu que 11h20 de vol au lieu de 11h40 tout en ayant décollé avec un retard estimé de 50mn (je crois qu'en réalité c'était moins). Les mystères du voyage, j'vais pas essayer de comprendre POURQUOI en étant en RETARD on est arrivé en AVANCE, mon cerveau en tiendrait pas le choc.

C'est donc Asuka qui m'a servi de guide dans ma nouvelle vie une bonne partie de la journée avant de rentrer bosser chez elle. J'ai d'abord été accompagnée par d'autres japonaises jusqu'à elle, puis elle m'a prise en main et avec le recul... heureusement. Il y a tellement de trucs écrit Partout dans le métro japonais que je n'aurais pas su où regarder (parce que dans l'absolu, la plupart des informations importantes sont écrites en anglais, en petits caractères en dessous des kanjis).

En tout cas pour le moment je ne pourrais pas parler de dépaysement. Je fais la taille standard (voire je suis presque grande, un miracle), je suis aussi brune que tous les autres: on ne me dévisage pas. Je peux m'accrocher aux poignées qui sont en l'air dans les métros: ce pays est ce qu'on fait de mieux dans le domaine du "sur-mesure" (oui enfin dans mon cas). Alors bien sûr, l'experience de l'illetrisme est belle et bien là, mais j'ai pas la sensation que ça m'empêchera d'être "dans" la vie tokyoïte dont le train-train quotidien ressemble quand même beaucoup à la vie parisienne d'après ce que j'ai pu observer au cours de mes quelques heures passées le nez dehors/sous terre.


Encore à CDG, à une heure du départ.

Ah, mais tout est en jap!
Bienvenue à Narita!

Et maintenant, la même
mais dans le métro et sans les chariots.