jeudi 23 avril 2009

Rapport de séjour.

A nouveau je vais poster un peu moins pendant quelques temps parce que je dois me consacrer à l'écriture de mon rapport de séjour... Autrement dit je dois raconter tous les trucs chouettes ou galère qui ont pu m'arriver pendant ces 7 mois au Japon de manière super édulcorée et donc profondément chiante. Et le pire c'est que j'y arrive pas, tant pis ça les décoincera un peu à Sciences Po de lire mon rapport ! De toute façon ils ne peuvent pas me griller mon année à cause du ton que j'y emploies.

Mais j'ai hâte que la Golden Week arrive pour que je puisse sérieusement avancer mon blog. J'ai tellement de choses à vous raconter, et il y en a toujours plus qui arrivent, ça en devient affolant. Tiens, rien qu'en ce moment il y a un genre d'élections qui se prépare ce qui veut dire que des camions qui gueulent et des candidats armés de porte-voix sillonnent les rues pour se présenter et expliquer pourquoi ils sont les meilleurs. Et j'aimerais vraiment prendre le temps de récupérer ces petits sons pas agressifs du tout histoire de partager un peu toute la haine que mes oreilles leur porte. Mais il faut attendre, et pour moi aussi c'est dur d'attendre !

lundi 20 avril 2009

Traduction/Résumé de l'article sur la législation anti-cannabis japonaise.

Plutôt qu'une bête traduction j'ai surtout pris l'initiative de récupérer les passages qui sont selon moi les plus intéressants et j'ai quelque peu réorganisé tout ça. Ca tient donc plus du résumé avec des bouts de traduction dedans que de l'exacte traduction de l'article. Comme c'est assez long j'ai décidé d'en faire un article indépendant.

L’article commence par le témoignage de deux trentenaires qui ont une vie bien rangée (c'est-à-dire qu’ils bossent et « font du sport »). Bien rangée à l’exception près qu’ils fument depuis 18 ans et font pousser du cannabis chez eux pour leur consommation personnelle. 


« Personne n’en vend vraiment. La plupart des gens en font juste pousser pour eux-mêmes. Ce sont des gens tranquilles, ils en font pousser et en donnent à leurs amis ». 


Mais après être passé pendant des années entre les mailles du filet, les fumeurs de marijuana commencent à devenir paranoïaques. De nombreux cas ont dernièrement impliqué des célébrités, sportifs de haut niveau et étudiants d’universités réputées. Les medias et les politiques ont désormais leur regard braqué sur ce qui est vu comme une explosion de la consommation de marijuana. 


“Maintenant le cannabis fait les gros titres parce que beaucoup de gens se sont fait attraper et parmis les fumeurs tout le monde devient nerveux”. 


Il y a eu 3 793 arrestations en lien avec la marijuana en 2008 au Japon contre 3272 en 2007 et seulement 1670 en 1999. Quatre sumos ont été exclus à vie de la profession pour avoir fumé de l’herbe ces dernières années, plongeant le milieu dans une crise profonde. Dans les universités, dont de vénérables institutions comme Waseda ou Kyodai (on peut ajouter Keio où il y a eu 8 arrestations le semestre dernier) des étudiants se sont fait prendre pour vente ou consommation de cannabis, principalement cultivé chez eux à partir de graines achetées sur internet. 

Cet apparent pic de l’usage de marijuana a provoqué une vague de mise en garde contre la menace apocalyptique que constitue la drogue pour une société. Un e-mail alarmiste envoyé aux étudiants de Waseda scande que les fumeurs de marijuana « terminent trop souvent physiquement et mentalement dévastés, ce qui peut les mener à vivre du crime » (on n’avait pas eu droit à un mail aussi alarmiste à Keio, mais le fond restait à peu près le même).


"Il n’y a pas de manière “innocente” ou “inoffensive” de consommer des drogues illégales. Au Japon la simple possession est suffisante pour conduire au plus terrible des châtiments sociaux. S’impliquer dans des activités liées à la drogue est d’une totale stupidité" peut on encore lire dans ce mail. 


Les journaux suivent la même ligne éditoriale. S’insurgeant de la « pollution par le cannabis » qui balaye le pays, l’Asahi Shimbun (journal) brandit des arguments contre ceux qui se demandent pourquoi la marijuana est illégale alors que le tabac et l’alcool ne le sont pas. 


On peut lire dans un des articles du journal que “ les substances interdites, dont fait parti le cannabis, sont connu pour agir sur le « centre de récompense » du cerveau qui produit le sentiment de satisfaction lorsqu’on réussit quelque chose. En résumé, elles agissent sur ce qu’on pourrait appeler la source de la vitalité humaine ". (« human vitality » dans le texte, je dois admettre que j’ai un peu de mal à saisir le concept que je suis censée traduire… :P).


Cependant, un nombre significatif de jeunes japonais semble se méfier de cette hystérie officielle et une récente étude révèle que la majorité des étudiants de Waseda n’ont aucun mal pour accéder à des drogues illégales. 


Un autre argument qui pousse le gouvernement et de nombreux japonais à considérer le cannabis comme le mal absolu c’est le rapport entre vente de drogue et yakuza (mafieux japonais). Selon Koichi Maeda, un célèbre activiste pro-légalisation (dans un but aussi bien médical que commercial) « La police dit que la marijuana est une source de profit pour les yakuza, mais les fumeurs de marijuana n’ont pas de rapports avec les yakuza ». Comme on a pu le voir avant il semblerait effectivement que les gens fassent principalement pousser leur herbe à leur domicile. 


Je fais l’impasse sur la petite histoire entre les Etats-Unis et le Japon puisqu’on avait déjà parlé du fait que le Japon a hérité sa législation anti-cannabis des Etats-Unis, après la Seconde Guerre mondiale. 

La dernière partie de l’article traite de la sévérité des lois anti-cannabis. Avec notamment un exemple assez édifiant qui est donné par Koichi Maeda (toujours le même gars, donc) et qui concerne un écrivain et ami : Ramo Nakajima. Alors que l’auteur était en pleine gloire, acquise grâce à des romans comme « Tonight, Every Bar in Town », il a demandé à Maeda de le fournir en marijuana apparemment pour l’aider à surmonter son glaucome. Maeda a alors fait appel aux services d’un ami qui a fourni ¼ d’once à l’écrivain (entre 7 et 8g). La police pris Nakajima sur le fait alors qu’il était chez lui, Maeda et son ami fournisseur ont également été arrêtés. Nakajima pris 5 ans de prison ferme, il fit 10 mois avant d’être relâché, assorti de 5 ans de prison avec sursis. Maeda fut condamné à 8 mois avec sursis et 3 ans de sursis avec mise à l’épreuve. Ce contre quoi il s’est battu tout au long de la procédure, jusqu’à la Court Suprême, parce que c’était pour des « raisons médicales ». Son ami, qui avait fourni la drogue, est quant à lui toujours en prison 5 ans après. 


« Cinq ans c’est trop. Mon ami a Maintenant 56 ans. Je suis vraiment en colère, il essayait d’aider les gens. Même si le glaucome n’était pas la raison principale, je sais que Nakajima avait besoin de marijuana pour sa dépression. » (Clair que s'il s'est défendu comme ça, en disant qu'il savait que c'était pas vraiment des raisons médicales mais qu'il voulait que la cour considère que ça en était, il risquait pas de gagner le pauvre vieux). 

Nakajima est mort peut après sa remise en liberté, en 2004. Il avait replongé dans l’alcoolisme dès sa sortie et s’est tué après avoir passé une soirée dans un bar en tombant dans les escaliers alors qu’il était ivre. FAIL.


dimanche 12 avril 2009

La consommation de marijuana au Japon.

Je vous avais déjà parlé un peu de la législation anti-drogue au Japon dans cet article. Il se trouve que le sujet est toujours brûlant, les contrôles se font de plus en plus courants et des têtes tombent.

Je lis régulièrement Japan Today, un quotidien japonais entièrement en anglais, ce qui est très pratique pour se tenir un peu informé de ce qui se trame au Japon (en général, pas grand chose). Aujourd'hui je suis tombée sur un article intéressant qui explique en détail les raisons de la dureté de la répression ainsi que la mentalité japonaise à propos du cannabis (l'article est d'ailleurs super orienté, mais bon, suffit de sélectionner l'information). L'article est disponible ici, j'en ferai prochainement un résumé pour les anglophobes.

No Comment: Meiji Jingu

Autre saison, autre lumière.
















Mon futon à moi.

Je dois bien avouer qu'avant de partir au Japon je savais pas vraiment à quoi ressemblait un futon. Bien sûr j'ai eu l'occasion de croiser la version "occidentalisée" quand j'étais encore en France, mais ce que j'ai pu voir au Japon différait quand même pas mal de l'idée que je m'étais faite à ce propos.

Première chose, un futon n'a pas de cadre comme en aurait un vrai lit. Il se compose de 3 parties: une sorte de couette assez dense que l'on pose au sol (le shiki), d'une sorte de matelas qui fait moins d'une dizaine de centimètres d'épaisseur (le futon) et enfin d'une couette (le kake). Comme le dit mon ami Wikipédia, l'oreiller est rempli de sortes de perles en plastique rectangulaire, plates mais avec un côté bombé de plastique, qui se "gonflent" ou se "vident" selon l'endroit où votre tête appuie. Et c'est absolument pas confortable du tout, je l'ai vite viré au profit d'un oreiller normal.



Heureusement, le futon en lui même est un couchage tout à fait valable. Il faut dire que je suis très légère donc j'ai pas besoin d'avoir un matelas super dur ou une épaisseur dantesque pour bien dormir. Comme c'était un peu moins le cas pour mon copain c'est moi qui me suis désignée pour le futon. Puis ça fait une petite experience de plus, avoir un lit que l'on range dans un placard pendant la journée et que l'on met au soleil de temps en temps pour éviter les moisissures c'est quand même assez marrant.

A l'origine mon futon n'avait pas de draps mais j'ai rapidement trouvé dans le commerce (à Loft) un ensemble de draps pour futon. Parce que même si c'est tout à fait entretenable sans avoir de draps, c'est quand même super chiant à dépioter ! Et puis j'ai payé 4000 yens pour l'ensemble (30€) donc ça va, on a quand même vu pire !

L'anachronie c'est magique: Home Sweet Home II

Je cède à la pression populaire et vais donc mettre quelques photos de mon nouveau chez-moi. Récapitulons pour ceux qui ont manqué un épisode, je ne vis plus avec ma bande d'indiens et de coréens dans une guesthouse. Depuis le 19 mars j'ai dis adieu aux odeurs de crevettes frites, aux gouttes de pisse d'origine inconnue sur la cuvette des chiottes, au coréen qui apprend à chanter en indien dans la salle commune à 7h du mat', etc... J'ai aussi dis adieu à mon quartier de Ningyocho qui bien que pas très branché était vraiment attachant. J'ai troqué tout ça pour un appartement de 30m² que je partage avec celui qui est mon compagnon pour cette année au pays des mangeurs d'enfants: Max (non, pas le chien de Julien, juste mon copain).



Petite ruelle près de la station Ningyocho.

L'appartement appartient toujours à la société Sakura House, mais ce n'est pas une guesthouse donc on est rien que tous les deux. Et tout est parfaitement propre puisque nous sommes les premiers locataires made in Sakura House à occuper les lieux (pour preuve, les shampoings qu'on peut voir sur la photo de la salle de bain dans le descriptif officiel étaient toujours là à notre arrivée).

Le déménagement a été un peu bordélique: Nicolaï et Max étaient venu chercher le gros de mes affaires le 19 mars au soir pour transporter ça dans le nouvel appartement. Je devais embarquer le reste (c'est à dire mes fringues, mes draps, mon PC et quelques produits de beauté) le lendemain dans la journée après l'inspection de ma chambre par un employé de SH. Sauf que... le sac qu'on m'avait laissé pour trimballer tout le bordel a rendu l'âme. Et autant mes fringues s'accomodaient très bien au sac poubelle que j'avais prévu pour les transporter, autant c'était pas vraiment possible de me taper le reste sans un vrai sac. Et là, l'événement le plus inattendu s'est produit: le 3ème coloc' indien que j'avais tout juste croisé et dont je ne connais toujours pas le nom (j'ai un peu de mal avec les prénoms asiatiques) est venu à ma rescousse et m'a prêté 2 grands sacs que j'ai pu lui rendre le lendemain. Vraiment un chouette gars, je regrette de pas avoir pu faire sa connaissance avant.

Bref, tout s'est finalement bien passé. L'emménagement a été moins mouvementé, après l'achat de 2 meubles supplémentaires tout a pu trouver une place et notre petite télé HD est double standard (PAL/NTSC), elle accepte donc sans rechigner ma PS2 française. A moi Katamari 1er du nom, Shadow of the Colossus, ICO et Okami (enfin !!!).


Voilà quelques photos de mon antre, le salon est encore un peu vide, comme on peut le voir on s'est (je ?) me suis surtout occupé d'aménager la chambre. On verra le mois prochain pour le reste.






D'ailleurs, on a une vue plutôt sympa de notre chambre, avec aucun vis à vis, le bâtiment d'en face ayant très peu de fenêtres et appartenant vraisemblablement à l'université de pharmacologie qui est juste à côté de chez nous (au bout de la rue, même). Les cerisiers se mettent à verdir mais il y a quelques jours encore ils étaient couverts de fleurs.




L'appartement, situé au 4ème étage, est ce qu'on appelle un 1DK, c'est à dire qu'il comporte une chambre et une salle à manger-cuisine. Ce qui a l'avantage de nous faire une immense cuisine, ça change quand même bien de celle que j'avais à Hakozaki !










Bien pratique également on a une salle de bain et des toilettes séparés. Malgré le fait que les appartements japonais soient très petits et qu'ils soient conçus pour que tout prenne un minimum de place (y a qu'à voir la taille de la salle de bain) c'est quelque chose de courant. Sûrement parce qu'ici on se lave d'abord à l'extérieur de la baignoire avant de prendre son bain (assis sur un petit tabouret en plastique avec en option un baquet pour se rincer). L'eau du bain doit servir pour toute la famille (on recouvre la baignoire pour qu'elle reste chaude) ce qui suppose qu'on soit propre avant d'y mettre le doigt de pied et qu'une fois dedans on utilise pas de savon. Sinon ça devient un peu dégeulasse. Et je vous met au défi d'essayer de vous doucher à l'extérieur d'une baignoire si vous avez des chiottes qui prennent presque toute la place.



D'ailleurs, en parlant de chiottes, si j'ai pas la version "karsher high-tech" j'ai quand même une version un peu différente que la version européenne basique. Vous voyez rien de bizarre sur la photo ? Pourtant faites attention et vous remarquerez le robinet au sommet de l'édifice, qui permet de remplir la chasse et de se laver les mains au passage. Ouais, sans savon, beurk.




J'aurais sans doute l'occasion de m'étendre davantage sur le quartier de Togoshi-Ginza dans un prochain article. Mais je peux rapidement en dire que c'est un quartier très agréable à vivre, on a absolument tout ce dont on peut avoir besoin dans un rayon d'1km: Book Off (livres/DVD/Jeux/CD d'occasion), Uniqlo (fringues pas chères), à peu près 400 restaurants et petits commerçants, plusieurs 100 yens shop, des coiffeurs, un Domino's Pizza. Vraiment PARFAIT. En plus on est seulement à 4 stations de mon université, alors même s'il faut un peu marcher pour aller jusqu'à la station ça reste extrêmement pratique. D'ailleurs, l'université valait le coup d'oeil au début du printemps donc pendant que j'y pense voilà un petit cliché.

Night Club I (Tokyo Tower)

Au départ j'étais un peu réticente à l'idée de claquer 1400 yens pour aller en haut de la Tokyo Tower, la Tour Eiffel version japonaise, qui fait très exactement 333m histoire de dire qu'ils ont la plus grande ! J'avais entendu pas mal de bruits de couloir (ou plus exactement des bruits de forum) disant que ça ne valait pas le coup et que c'était un spot touristique tout à fait dispensable. Après avoir visité tour à tour les deux observatoires (l'accès au premier est à 800 yens et si on veut poursuivre l'ascension on doit repayer 600 yens), je ne peux en arriver qu'à une conclusion: les personnes qui ont dit ça ne sont qu'une bande de gros aigris ! Ou alors ils ont visité la Tokyo Tower en plein milieu de la journée. Ou, dernière solution, ils ne l'ont pas visitée du tout (au passage, n'hésitez pas à jeter un oeil aux deux mascottes dégeulasses de la Tokyo Tower, et après ça on dit que c'est nous qui avont un pénis géant dans notre capitale...). 







Avec Onigiri, nous avons eu la chance de nous trouver au premier observatoire peu avant le coucher du soleil et il faisait complètement nuit quand nous sommes arrivés tout en haut de la tour. Outre les quantités assez indécentes de photos que chacun a pris, l'essentiel du temps que vous passez à la Tokyo Tower est consumé dans l'attente. Il faut attendre pour monter à l'observatoire n°1, à l'observatoire n°2, pour repasser de l'observatoire n°2 au n°1 et enfin pour passer de l'observatoire n°1 au plancher des vaches. Tout un programme. 






D'ailleurs, pour ce qui est des photos, la configuration des lieux n'est pas très propice à l'évitement des reflets et les vitres n'étant pas très propres il n'est pas facile de trouver un coin où coller son appareil contre une vitre pour éviter les dits reflets. Parce qu'avoir la tronche d'un japonais au milieu de son paysage nocturne ça casse un peu le charme.









Encore une fois il n'était pas non plus facile de prendre des photos extrêmement nettes dans la mesure où je n'avais pas de trépied. D'ailleurs, l'utilisation en était probablement interdite, comme c'est souvent le cas dans les lieux touristiques très fréquentés où la place est limitée.





Petite surprise au passage, au pied de la tour se produisent généralement des artistes de rue (version japonaise, donc tout est très encadré). Et cette fois c'était... un singe ! Moussif on t'a reconnu, je sais que tu me pistes au Japon, je t'ai vu à Miyajima aussi !



La soirée se sera tranqillement terminée dans un izakaya où nous avons rejoint mes amis pour vider quelques chopes et goûter (ou pas) à des apéritifs (imposé) des plus... exotiques et gluants. Heureusement, on a aussi pu commander des classiques: haricots marinés et salés ou encore thon rouge cru tout juste saisi.




Aucun québécois n'a été blessé pendant la prise, et même qu'il aime ça.


Des fleurs et des petits oiseaux !

Le Palais impérial de Tokyo (le Kôkyo) n'est ouvert au public que de manière exceptionnelle, le 23 décembre, jour de l'anniversaire de l'empereur et pour le jour de l'An (j'ai loupé les deux, je suis une cruche). Cependant, ça ne l'empêche pas d'être un lieu particulièrement intéressant. Car si le palais en lui même est inacessible, il en est autrement de ses jardins, enfin du jardin Est (oriental) pour être plus précise (ah oui, d'ailleurs, c'est GRAAAAAAAATUIIIIIT) parce que l'autre n'est pas ouvert aux visites non plus en dehors des périodes exceptionnelles. 

Si ce jardin représente un intérêt touristique assez limité (mais bon, c'st GRATUIIIIT), il est un lieu très agréable pour se ressourcer et se couper un peu de l'urbanisme tokyoïte. Quoi que... vous apercevrez toujours les buildings de la ville autour de vous, et ça participe grandement au charme de l'endroit.






C'est un endroit particulièrement agréable au printemps. Les photos que j'ai prise du jardin en lui même datent de début février, ce qui correspond réellement au printemps au Japon, les premières fleurs commencent plus ou moins timidement à poindre. Le gros de la fête étant assuré par les pruniers qui s'amusent à se faire passer pour des cerisiers en fleurs auprès des touristes. D'ailleurs, les fleurs ne sont pas les seules à commencer à se montrer au printemps. Les japonais armés de leurs trépieds et de leurs réflexes commencent également à pulluler lorsque cette période arrive. Mais les deux phénomènes sont liés, les japonais étant de grands admirateurs de la nature, ils passent un temps fou à immortaliser les premières fleurs, ainsi que toutes celles qui viennent après, en fait.








Sur le chemin du retour, on aura eu l'occasion d'assister à un spectacle quelque peu surprenant. Voyez par vous-même, le square qu'on devait traverser pour regagner la station d'Ôtemachi était parsemé d'une multitude de bouteilles d'eau, sur les statues, les bancs publics, bref, partout. A la vue des quelques sportifs complètement claqués qui essayent de combattre leurs crampes à droite et à gauche, regardant ceux qui étaient toujours frais et continuaient à courir avec un air médusé, on en a brillamment déduit que c'était le jour du Marathon de Tokyo.



A noter que lorsque le printemps est réellement là (photos qui suivent), vous pouvez faire une balade assez chouette juste après votre visite du jardin (qui ferme très tôt, à 16h c'est terminé). L'idée c'est de contourner le jardin en allant en direction du musée d'Art moderne et du musée des Sciences. A côté du musée des Sciences se trouve un parc où on peut faire une petite halte avant de continuer dans la direction de la station Kudanshita. Ce n'est pas très dur de se repérer, il suffit plus ou moins de suivre les cerisiers en fleurs et de ne pas retourner sur ses pas, même une fille peut le faire ! Et on croise des choses vraiment belles !












Hanami touche à sa fin, les pétales de fleur de cerisier jonchent les cours d'eau.




Ce petit périple s'achève près d'un temple que je n'ai pas pu visiter car il était déjà fermé (ou alors il est fermé en permanence, je ne sais pas bien). Mais on peut entre-aperçevoir l'intérieur et passant sa tête à travers la grille en bois. Et à ce moment là il est difficile de ne pas avoir l'impression d'être dans un de ces films sur le Japon, une scène qui respire la sérénité sous une pluie de fleurs de cerisier.