samedi 27 décembre 2008

Petites choses qui font plaisir aux yeux.

Je n'ai pas eu l'occasion d'aller en dehors de Tokyo pour l'instant, mais je dois avouer que je suis pas sûre de louper tant de choses que ça. Parce que mon petit quartier qui paye pas de mine sur le papier, il m'a quand même donné l'occasion de voir énormément de choses que je suis vraiment heureuse d'avoir pu admirer. De toute façon les temples des grands lieux touristiques et autres volcans ne bougeront pas! Et ils n'ont qu'à bien se tenir! Mouahaha.
 

Sinon, rien de clinquant, toutes ces petites choses sont ici parfaitement intégrées à la vie de tous les jours. A commencer par les autels shinto qu'on peut trouver un peu partout. Sorte de mini-temples, allant de petit à totalement minuscules.

Le premier (en tête de cet article) se trouve dans une petite rue à côté de Ningyocho. On s'y était plus ou moins perdu avec JF quand on cherchait un restaurant. Le second est un peu plus grand, la photo lui rend pas honneur, et se trouve sur le trajet que je prends tous les matins pour aller au métro. Il y en a encore un, tout blanc, juste devant mon supermarché. Et j'ai eu l'occasion d'en repérer quelques uns en me perdant dans le quartier (oui, je me perds souvent, mais c'est plutôt agréable dans ce coin là).



Mais il y a aussi le fait que par ici la vie s'anime régulièrement à l'approche d'une fête ou d'une autre. En novembre c'était les allées et venues des familles japonaises au temple shinto de Suitengu-mae (qui est dédié à l'enfant) à l'occasion du Shichi Go San ( littéralement 3, 5, 7).

Le Shichi Go San est une fête qui a lieu le 15 novembre. Ces 3 chiffres sont porte bonheur (et d'ailleurs 3 + 5 + 7 = 15). Mais bon ça nous avance pas beaucoup tout ça. En fait, cette journée concerne les enfants qui ont soit 3 ans, soit 5 ans pour les garçons, soit 7 ans pour les filles. On peut supposer que ces trois âges ont aussi été choisi parce qu'ils marquent un pas de plus vers la survie, la mortalité infantile étant un problème qui ne manquait pas de concerner l'Ancien Japon.

A 3 ans on va arrêter de raser la tête des enfants (et on les autorise donc à avoir les cheveux longs), ce que l'on marque par une célébration appelée Kamioki. Evidemment, aujourd'hui cette tradition s'est perdue, mais pas la fête qui va avec!
A 5 ans, les garçons vont pouvoir porter un hakama, un habit traditionnel, au cours d'une cérémonie appelée Hakamagi. Et à 7 ans, les petites filles vont pouvoir nouer leur kimono avec un obi, au lieu d'une simple cordelette, très originalement, la cérémonie qui accompagne tout ça s'appelle le Obi-toki (toki voulant dire temps).

Aujourd'hui la tradition qui demeure c'est surtout celle d'emmener ses enfants au temple afin de prier pour eux et leur santé. Et le soir venu on fait un grand repas avec la famille et, évidemment, les enfants.

On m'avait parlé avec passion de la fierté des parents et surtout des grands-parents qui accompagnaient les petits au temple, je n'ai malheureusement pas eu le loisir d'observer de telles scènes puisque j'ai compris ce qui se passait qu'a posteriori. Je me disais que j'aurais bien le temps d'observer tout ça plus tard. Erreur fatale résultant de mon ignorance, alors, de la vitesse à laquelle toute sorte de petites coutumes se succédent au cours de l'année.

Heureusement, il n'en est pas de même pour les paysages, eux on sait d'avance qu'ils ne se laisseront pas observer tels quels toute l'année!

A Keio, sur  le parking où certains étudiants garent leur  voiture de sport. Là quasiment toutes les feuilles étaient tombées, mais les jours précédents les arbres (des ginko) étaient encore totalement couverts de leurs feuilles couleur or.


En ce moment, les rues de mon quartier sont en ébullition à cause de la préparation du nouvel an japonais, qui revêt un aspect majeur par ici. Cette année sera celle de la vache selon l'astrologie chinoise, si j'en crois les multiples cartes de voeux ornées de cet animal que j'ai pu croiser depuis quelques semaines. La tradition veut d'ailleurs qu'on écrive à toutes ses connaissances des cartes de voeux, qui comportent également un numéro de loterie. Il n'est pas rare qu'un japonais écrive des centaines de cartes (qui coûtent une cinquantaine de yens au minimum chacune, la note peut vite grimper).

En tout cas, dans ma rue je vois un peu partout des stands où l'on construit des Kadomatsu, les kagami mochi (gâteaux de riz, vendus par piles de 3 avec une petite décoration au sommet) fleurissent sur les étales et de grandes braderies d'objet traditionnels sont organisées. Je vais d'ailleurs y faire un tour demain!



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