Meiji Jingu : Du zen à la banane.

Meiji-Jingu est avant tout un temple, particulièrement apaisant soit dit en passant. J’en ai d’ailleurs déjà pas mal parlé. Mais Meiji-Jingu c’est surtout un temple situé près de Harajuku, le quartier branché de Tokyo (et même franchement décalé). Et les environs du temple, à commencer par le pont qui y mène mais aussi le parc de Yoyogi, sont peu à peu devenus le point de rendez-vous de diverses sous cultures tokyoïtes. 

Le pont est ainsi investi tous les week-ends par des jeunes habillés avec des fripes bariolées ou bien dans un style plus gothique. Les tendances évoluent , en ce moment c’est le « ruban cache-nez » qui a la cote alors qu’il semblerait que le « cache-œil médical », encore dominant l’année dernière, passe de mode. Et tous ces hurluberlus adorent se faire prendre en photo, ils sont même là essentiellement pour ça, donc surtout si vous êtes dans le coin n’ayez pas de scrupule. D’ailleurs c’est parfois un peu malsain de voir comment des hommes qui ont l’air d’avoir bien dépassé leurs 40 ans prennent en photo sous toutes les coutures des gamines de 13-14 ans tout juste pubères qui se prennent au jeu avec une facilité déconcertante. Après, il paraît que c’est une autre culture et qu’on ne peut pas comprendre, que tout ça est parfaitement sain. Reste que je trouve ça douteux.



Ceci, en plus du fait que j’associe ce genre de mode à un besoin d’originalité poussé à une telle extrémité que ça en devient quelque peu pathétique, explique sans doute que c’est un de coin que j’aime le moins dans Tokyo. Avant de continuer je tiens quand même à préciser que je ne considère pas tous les gothiques comme des paumés pathétiques, il y a d’ailleurs de très belles choses qui sont réalisées (ma coloc’ Kira avait eu l’occasion de me montrer des modèles assez géniaux), simplement ce que j’imagine être la démarche de la majorité d’entre eux est triste (parce que c’est vrai que les japonais sont un peu tous taillés sur le même modèle, mais est-ce vraiment nécessaire d’aller aussi loin pour se démarquer d’une manière qui reste ,de plus, infiniment superficielle ?).



Bref, le pont d’Harajuku c’est définitivement pas ma came. En revanche, je vous parlais du parc de Yoyogi qui se trouve un peu plus loin. Et ce qu’on y trouve respire nettement plus la déconnade et la bonne humeur. En effet, tous les dimanches, des clubs de rockabilly se réunissent en ces lieux pour… danser. Du cuir de partout, de la musique old school, des coiffures improbables, vous voilà catapultés au temps d’Elvis. Et y a pas à dire, ça vous colle une patate d’enfer et un grand sourire pour au moins quelques heures. Pour peu on irait bien faire comme eux. 

Parce qu'il y a aussi des japonais qui ont d'énoooormes bananes.

Et dans un style un peu plus bariolé mais toujours teinté d'un cachet "années 50" qui vous donne la banane, voilà ce qu'on pouvait trouver un peu plus loin. Et en bonus je vous met même une petite vidéo, parce que ça fait sourire les yeux mais aussi les oreilles ! (oui beaucoup de gens me passent devant et ça m'énerve un peu).