jeudi 18 septembre 2008

Réconfort pour estomac.


Non pas que mon estomac ait réellement besoin du moindre réconfort. Il se porte en effet fort bien, la nourriture japonaise étant tout autant du goût de mes papilles que de mon système digestif.

D'ailleurs je suis assez fière de moi dans la mesure où j'ai enfin réussi à faire fonctionner mon rice cooker. C'était assez laborieux puisqu'il est entièrement en japonais, tout comme sa notice d'utilisation. Mais maintenant c'est bon! A toute heure du jour ou de la nuit je peux manger un bon bol de riz blanc, gluant à souhait, avec mes baguettes en bois pleines d'échardes achetées au combini du coin.

Je suis donc un régime "typiquement japonais" puisque je me gave de riz nature. Le riz japonais étant légèrement sucré, ce qui rend pas desagréable le fait de le manger sans sel, ni matières grasses (papa, reste avec moi, je ne te forcerai pas à en manger en février!). Le deuxième aspect "typique ou presque" de mon régime alimentaire c'est que pour le moment je ne mange pas de fruits, les prix étant prohibitifs. Pour vous donner une petite idée, à côté de chez moi il y a des pommes à 300 yens (2€). Pas cher ? Non mais c'est 300 yens LA pomme, pas le KILO de pommes. (x_x)
Un autre exemple que j'ai en tête c'est le prix d'une (petite) grappe de raisin : 550 yens. Là encore ça fait mal au fondement mais tu la manges pas en une fois donc c'est moins rude psychologiquement.

La raison de ces prix ultra élevés ? Déjà, à peu près tous les fruits et légumes sont importés. Le Japon ne possède que peu de terres fertiles puisque son territoire, en plus d'être petit compte tenu des 120 millions d'habitants qui le peuplent, est essentiellement montagneux. En gros, aller faire pousser des poires dans l'Hokkaido c'est pas une très bonne idée. Du coup, la seule production pour laquelle le Japon est autosuffisant c'est le riz et le thé (mais là je crois qu'on ne parle que de la production de thé vert japonais donc c'est pas une information ultra pertinente).

Vous allez me dire que chez nous aussi on importe beaucoup de fruits et que les prix n'atteignent pas pour autant des sommets et je suis tout à fait d'accord avec ça. D'où la seconde hypothèse que j'ai eu l'occasion de voir formulée. Tous les fruits et légumes vendus ici sont "parfaits". Votre pomme à 300 yens sera parfaitement ronde, brillante, aucun oiseau n'aura osé la goûter avant vous. Si on vous vendait une pomme 800 yens en vous disant qu'elle vient du jardin d'Eden, ça serait sans doute vrai.

Ca fait maintenant une semaine que je n'ai pas touché à un fruit, je commence à ressentir le manque, je pense que j'irais claquer quelques centaines de yens dans l'après midi parce que le jus d'orange 100% pur jus ne fait que compenser un instant l'envie de croquer dans un fruit juteux.

En attendant j'ai quand même trouvé quelque chose de merveilleux qui me fait un peu oublier ce manque. Dans un petit magasin d'alimentation à côté de ma station de métro j'ai effectivement trouvé: de la confiture. Et pas n'importe quelle confiture japonaise qui tenterait maladroitement de pomper la recette originale. Non, rien de tout ça. Ma confiture à moi c'est de la Bonne Maman! "Produit de France" comme il est écrit sur le pot. La mienne est donc au cassis ("kashisu" pour la version japonaise) et c'est un petit régal en tartine. Car dans le même magasin j'ai également trouvé du pain de mie, posé en évidence à côté des pots de confitures (mon pot avait également ses petites soeurs "Orange amère" et "Fraise" tout près de lui). Alors malheureusement ce pain de mie ne vaut pas celui qu'on peut trouver en France. Ou justement si, il vaut celui qu'on peut trouver à Leader Price. Il a un petit goût étrangement âpre qui ne se marie pas idéalement avec du sucré. M'enfin je ne vais pas chipoter pour si peu, c'est déjà un total bonheur de pouvoir s'enfiler des tartines de confiture le matin et au goûter, le tout à 12 000 bornes de chez soi.


Et si le bonheur c'était ça ?

Seulement 400 yens! Une affaire!


200 yens, 3 bananes, certes...
mais elles sont jolies!
PS: Ouais, finalement j'ai craqué. Au moins on a pas de mauvaise surprise avec un fruit, alors qu'avec des nouilles ! ...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Et le fromage ? Comment tu fais ?!

*n'amingine pas vivre et manger sans fromage*

Korari a dit…

Bah pour le moment j'y touche pas. Et quand je serai trop en manque j'irai me calmer sur du Kiri. ;)

Anonyme a dit…

Beurk du Kiri !!! ^^

Anonyme a dit…

Pour les fruits, comme tu l'as mentionné, ils sont importés, et les japonais n'en produisent presque pas. Du coup les prix explosent. Ils faut savoir aussi que les japonais offrent souvent des fruits en cadeaux. C'est très courant là bas. En fouillant tu pourras trouver des boutiques ou des petits stands dans certains magasins, spécialisés dans la vente de fruits qui peuvent atteindre plusieurs 100aines de yens européens.

De la confiture "Bonne Maman" ? Voilà qui est plaisant ^^ Mais le plus important : Est-ce que t'as trouvé du Nutella ??

Anonyme a dit…

les fruits sous plastiques, ça fait bizarre je trouve !

Korari a dit…

J'ai pas cherché de Nutella, je suis pas une inconditionnelle de la pâte à tartiner. ;)

En revanche j'aimerai bien de la crème de marrons! Heureusement que mon colis d'anniversaire va bientôt arriver (merci à la personne qui m'a suggéré les petits pois/carottes, c'est une putain de bonne idée! Ils viennent de gagner un Lyon-Tokyo).

Pour le plastique ça fait bizarre en effet. Et encore, j'ai pas osé photographier les pommes qui sont dans une sorte de filet en mousse (?), INDIVIDUELLEMENT.

Anonyme a dit…

Pour les fruits au Japon : en fait, ça dépend de l'endroit où tu te fournis.
En règle générale, les supermarchés genre chaînes comme Tobu ou Aeon sont à éviter. C'est _toujours_ cher.
Après, ce que tu trouves dans les supermarchés indépendants dépend principalement de l'endroit où tu habites.
Si tu vas à Setagaya-ku, tu ne vas trouver que du cher. C'est un arrondissement de bourges, avec une réputation de richesse ; les terrains sont hors de prix, les impôts locaux sont élevés. Donc tout est à l'avenant.

En revanche, si tu vas dans les quartiers de prolos, genre vers chez moi (dans le nord de Tokyo, Kita-ku, Adachi-ku, le nord de Bunkyo-ku), tu trouves sans problème des fruits et légumes à prix acceptables.
Voire franchement pas chers.
J'ai des sacs de 5 pommes à 200 yens (j'ai pesé : 820 grammes, ce qui met le kilo à environ 250 yens).
Et ce sont des fruits qui sont indiqués comme provenant d'Ibaraki ou de Chiba ; donc produits au Japon.
Contrairement aux supermarchés "standing", les gérants d'enseigne dans ces quartiers ne ne s'embarrassent pas systématiquement de savoir si tous les fruits ont exactement le même calibre et la même couleur, ou si tous les concombres sont bien droits comme des "i"s. Ce qui, bien sûr, permet de garder les prix bas (parce que ce qui fait le prix des fruits et légumes, au Japon, c'est avant tout le taux invraisemblable de produits qui sont considérés comme invendables parce que "pas assez rouge/un peu enfoncé sur le côté/trop tordu", et donc jetés).

Ceci dit, il faut relativiser : le nord de Tokyo n'est pas un paradis des prix. le Japon est et reste le pays de l'entube souriante. Donc même dans mon quartier, tu trouves des supermarchés qui se sucrent grave. A dix minutes à pied de mes 5 pommes à 200 yens, j'ai un supermarché genre grand groupe de distribution qui vend _la_ pomme à 150 yens...
Le tout, c'est de chercher.
A Nihombashi, qui est un quartier richos en surface, mais vieux en vrai, je suis sûr qu'il y a des endroits où tu peux faire des affaires. Sinon, au pire, tu peux toujours pousser jusqu'à Tsukiji ou Shimbashi, à vélo, il n'y en a pas pour longtemps ;-)