jeudi 4 décembre 2008

Un bon plat d'hiver.

L'autre soir je suis allée chez Asuka pour faire un nabe. Derrière ce mot japonais (à prononcer "nabé") se cache un très bon plat, simple à faire et qui vous apporte sa dose de réconfort alors que l'hiver s'installe.


On peut mettre un peu tous les ingrédients qu'on veut. Pour notre part on avait choisi de mettre: des champignons (enoki), de fines lamelles de viande de porc, du tofu (dans sa version ne se délitant pas à la cuisson), des poireaux japonais et du chou (qui est le légume de base ici, très économique).



Champignons "enoki", je pense que ça se remplace bien par de petits champignons de Paris frais coupés en lamelles si vous n'en trouvez pas. Attention ces champignons ne doivent pas cuire trop longtemps! Et on coupe la "touffe" à leurs pieds pour les séparer et les cuisiner.

Le principe est très simple, vous achetez un bouillon tout prêt (à la sauce soja dans notre cas) et vous le portez à ébullition dans un grand wok ou une marmite. Puis, une fois votre bouillon bouillonnant, vous allez mettre un à un les ingrédients que vous aurez au préalable débités en gros morceaux (le poireau français n'est pas tout à fait pareil que son collègue japonais, ne mettez vraiment que le vert le plus tendre). La viande est bien évidemment à ajouter au dernier moment puisqu'elle cuit très rapidement.

A propos du bouillon, si vous êtes en France je pense que c'est très très facile d'en faire un soi-même. Que ça soit en versant de la sauce soja dans de l'eau bouillante ou en trouvant un bouillon-cube à votre goût. Au Japon on cuisine parfois le nabe avec un bouillon au curry, un boullon coréen (donc épicé, très épicé) et autres fantaisies. C'est vraiment pas un plat d'intégriste, vous pouvez le personnaliser selon vos envies.



On s'est bien régalées, mais vers 22h on a eu une petite fringale et il nous restait du nabe. Au lieu de simplement le réchauffer, Asuka m'a appris comment on le consommait en tant que reste et comment l'améliorer dans ce sens. Quand vous avez un reste de nabe, il n'en sera donc que meilleur si vous y ajouter du riz (déjà cuit auparavant). Laissez bien le temps au liquide d'être absorbé par votre riz (qui deviendra crémeux) et à la fin de la cuisson ajouter un oeuf (et mélangez doucement).

C'était vraiment super bon! Et comme j'ai loupé mon dernier train, j'ai même pu en reprendre au petit déjeuner. Avec des petites saucisses (typique) et du Ricorée (pas typique du tout mais ça fait du bien!).

Pour faire le tour de l'anecdote, ici les trains s'arrêtent à minuit. Pour les grosses lignes comme la Yamanote c'est plutôt minuit et demi, mais pour ma ligne de métro (Tokyo Metro, Hanzomon sen) le dernier train partait à 23h54. Or c'était l'heure à laquelle devait arriver le train me permettant de rejoindre la Hanzomon line... ARGH. Parce que les taxis coûtent un rein (voire deux) et traverser Tokyo m'aurait sans doute coûté largement plus de 10000 yens (80€).

Du coup on a rapidement fait marche arrière avant que tous les trains s'arrêtent (oui, "on", car Asuka m'accompagnait jusqu'à Shinjuku parce que c'est super compliqué; oui elle est adorable). La fin de soirée s'est donc terminée de la manière suivante: squattage de canapé (1m20, heureusement que je suis petite) et levé à 6h15 pour choper un train à 7h.

J'ai d'ailleurs jamais vu un train aussi plein, d'ailleurs ça été ma première experience avec des "pousseurs" (pour être sûr qu'on est bien compactés au maximum). Les 10 stations qui me séparaient de Shinjuku m'ont semblées interminables et finalement, retrouver la Yamanote (dont l'heure de pointe est réputée pour être infernale) a été un réel soulagement. Parce que pendant 40minutes j'ai plus ou moins fusionné avec la barre en fer permettant habituellement de se tenir, mes pieds touchaient à peine le sol et mes côtes, du côté gauche, se sont faites labourer (ça fait 4 jours et j'ai encore mal). Mais c'était une experience intéressante. Parce que même si la position est totalement inconfortable pour tout le monde, personne ne pète un cable. Du coup nous aussi on arrive à contenir notre côté berserk.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce petit plat m'a l'air succulent. Je vais garder ça en tête si un jour je sais pas trop quoi cuisiner.

Bon sinon en parlant d'Asuka, quand est-ce que tu nous fais parvenir des photos de jolies japonaises ? Tu nous l'avais promis !!

Korari a dit…

J'ai des purikura, j'en mettrais un ou deux ici. ^^

Manuel a dit…

Ha cette expérience de Métro, tu as donc joué le remake de Tetsuo.

Sympa la p'tite recette de cuisine, bon ça me donne des idées pour faire à manger à mes deux colocatrices (et oui le destin est parfois cruel ^^)